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Etats-Unis : le chef de la morgue de l'école de médecine de Harvard inculpé pour trafic de restes humains

Cedric Lodge, son épouse et quatre autres personnes sont poursuivis pour avoir volé "des organes et d'autres partis de cadavres donnés à la science".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le campus de l'université de Harvard, à Cambridge (Etats-Unis), le 8 juillet 2020. (MADDIE MEYER / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Les autorités ont promis que la justice serait rendue pour les victimes et leurs proches. Le directeur de la morgue de l'école de médecine de la prestigieuse université américaine Harvard, sa femme et quatre autres personnes, ont été inculpés mercredi 14 juin pour trafic d'organes et de restes humains. "Certains crimes dépassent l'entendement", a déclaré le procureur fédéral américain de Pennsylvanie, Gerard Karam, confirmant une information du Boston Globe.

Cedric Lodge, 55 ans, son épouse Denise Lodge, âgée de 63 ans, ainsi que quatre autres personnes sont poursuivies entre autres pour "complicité de vol et transport de biens volés", énonce le communiqué qui annonce l'inculpation et l'arrestation du couple. Une troisième personne, Katrina Maclean, 44 ans, originaire du Massachusetts, a également été arrêtée mercredi.

Des actes "odieux" et "épouvantables"

Cedric Lodge est accusé d'avoir fait partie de 2018 à 2022 d'un "réseau national d'individus qui achetait et vendait des restes humains volés à Harvard et dans une morgue de l'Arkansas", selon la justice fédérale. Le directeur de la morgue "volait des organes et d'autres parties de cadavres donnés à la science pour de la recherche et de l'éducation médicales, avant leur crémation". Le procureur Gerard Karam dénonce des actes "odieux" et "épouvantables""Le vol et le trafic de restes humains touchent à l'essence même de ce qui fait de nous des êtres humains", a-t-il commenté.

Début mai, l'ancien directeur a été licencié de son poste. "Les enquêteurs pensent qu'il a agi sans l'aide de quiconque à Harvard", ont précisé les responsables de l'université, en soulignant que les autres personnes inculpées dans cette affaire n'avaient "aucun lien avec Harvard". Dans un email rendu public et titré "une odieuse trahison", les doyens de la faculté et de l'école de médecine de Harvard ont exprimé leur "effarement d'apprendre que quelque chose d'aussi troublant puisse arriver sur un campus dévoué au soin et au service des autres".

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