Etats-Unis : un tiers des salariés d'une start-up démissionne après l'interdiction des discussions politiques
Jason Fried, le patron et cofondateur de Basecamp, avait publié lundi un article de blog expliquant six nouvelles règles adoptées par son entreprise, notamment l'interdiction des "discussions sociétales et politiques sur le compte de Basecamp".
Interdit de parler de Joe Biden devant la machine à café. Une vingtaine d'employés d'une start-up américaine, sur 57 salariés au total, ont annoncé leur démission sur Twitter, vendredi 30 avril, après que leur entreprise a décidé de bannir les "conversations politiques" sur le lieu de travail.
Jason Fried, le patron et cofondateur de Basecamp, avait publié lundi un article de blog expliquant six nouvelles règles adoptées par l'entreprise, notamment l'interdiction des "discussions sociétales et politiques sur le compte de Basecamp", la fin des "avantages sociaux paternalistes" (des sommes allouées pour le sport, le bien-être, la formation en continu...) et le refus de "s'attarder ou s'appesantir sur les décisions passées".
"Une distraction majeure"
"Etant donné les récents changements à Basecamp, j'ai décidé de quitter mon poste de directeur du design", a tweeté Jonas Downey, qui travaillait pour la petite société informatique depuis 2011. Nombre de ses collègues ont posté des messages similaires, recensés par John Breen, un développeur qui travaille pour un autre groupe, d'après son site web.
Given the recent changes at Basecamp, I’ve decided to leave my job as Head of Design.
— Jonas Downey (@jonasdowney) April 30, 2021
I've helped design & build all of our products since 2011, and recently I’ve been leading our design team too.
Will be looking for something new, so please reach out / RT. DMs open.
Pour justifier la décision sur les conversations politiques, Jason Fried assure qu'elles sont devenues "une distraction majeure" dans le contexte actuel. Des débats très polarisés animent les Etats-Unis depuis des mois, du mouvement Black Lives Matter ("les vies noires comptent") à l'élection présidentielle de novembre dernier et aux droits des personnes transgenres.
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