Incendies à Hawaï : le bilan atteint 99 morts et "pourrait doubler", selon les autorités
Le bilan ne cesse de s'alourdir. Au moins 99 personnes sont mortes dans les incendies qui ont ravagé une partie de l'île de Maui, à Hawaï, ont informé mardi 15 août les autorités locales. "Au cours des dix prochains jours, ce nombre pourrait doubler", a alerté le gouverneur de Hawaï, Josh Green sur CNN, en annonçant la découverte de trois cadavres supplémentaires. "Aucun de nous ne connaît encore l'ampleur" du désastre, a reconnu John Pelletier, chef de la police. Il s'agit de l'une des pires catastrophes naturelles de l'histoire récente de l'archipel américain, le bilan étant d'ores et déjà pire que celui du tsunami de 1960.
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Les secouristes et chiens renifleurs qui fouillent les décombres de la ville de Lahaina, quasiment rasée par les flammes, ont encore beaucoup de terrain à couvrir. Seulement 25% de la zone a été examinée jusqu'ici, ont expliqué les autorités lundi soir. Les autorités recensent encore 1 300 disparus, selon Josh Green.
Au total, 2 207 bâtiments, majoritairement résidentiels, ont été détruits ou endommagés, selon l'agence fédérale chargée de la réponse aux catastrophes naturelles (Fema). Rien que pour l'incendie de Lahaina, la capitale historique d'Hawaï qui a été presque entièrement détruite, le coût de la reconstruction est estimé à 5,52 milliards de dollars. Le feu a été "incroyablement dévastateur", selon Jeremy Greenberg, un responsable de la Federal Emergency Management Agency (Fema), interviewé sur MSNBC. "Ces types d'incendies peuvent se propager sur une distance équivalente à un terrain de football en vingt secondes ou moins", illustre-t-il.
Des critiques sur la gestion de l'incendie par les autorités
Les critiques pleuvent par ailleurs concernant la gestion de crise par les autorités. Il est notamment pointé du doigt le fait que les sirènes d'alerte aux incendies n'ont pas été actionnées malgré de multiples départs de feux. La députée de Hawaï Jill Tokuda a déjà reconnu que les autorités avaient "sous-estimé la dangerosité et la rapidité du feu". Mazie Hirono, sénatrice démocrate de l'archipel, a, elle, déclaré sur CNN ne pas vouloir "chercher à trouver des excuses pour cette tragédie".
Une enquête a été ouverte pour examiner la gestion de crise. "Nous pensons que les sirènes ont été essentiellement immobilisées par la chaleur extrême" qui régnait sur Maui, a fait savoir Josh Green.
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