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"On prend ce qu’il faut et on part" : à Los Angeles, les habitants menacés par les incendies sont prêts à évacuer

En plus du "Kincade Fire" qui brûle au nord de San Francisco depuis près d’une semaine, aux États-Unis, un nouveau feu s’est déclaré dans la nuit de dimanche à lundi près d’un des beaux quartiers de Los Angeles. Des milliers de personnes ont été évacuées.

Article rédigé par Loïc Pialat
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
Windsor, en Californie, en flammes, le 27 octobre 2019. (PHILIP PACHECO / AFP)

Au sol, une fausse tête de mort installée pour Halloween a résisté aux flammes. Pas la maison aux murs calcinés juste derrière. Elle fait partie des quelques habitations que les pompiers n’ont pas réussi à sauver sur Tiger Trail Road, une route surplombant l’un des nombreux canyons de Los Angeles.

C’est là que le "Getty Fire" a fait le plus de dégâts lundi 28 octobre, en Californie, aux États-Unis, déjà rudement touché par le "Kincade Fire", qui brûle au nord de San Francisco depuis près d’une semaine. Ce nouveau feu s’est déclaré dans la nuit de dimanche à lundi près d’un des beaux quartiers de Los Angeles. LeBron James et Arnold Schwarzenegger font partie des milliers de personnes qui ont dû évacuer.

Les ravins transformés en cheminées

Les flammes ont disparu, mais l’odeur de fumée et les engins incendies sont restés. "La topographie a créé ici une situation qui transforme ces ravins en cheminée, explique David Ortiz, pompier de Los Angeles. Cela devient donc dangereux de se trouver en haut de ces ravins quand le feu remonte le canyon."

En bas de la route, le quartier cossu de Brentwood est désert. On entend juste le passage régulier des hélicoptères partis arroser l’incendie. Les propriétaires de ces demeures à plusieurs millions de dollars ont visiblement écouté le conseil de Paul Koretz, conseiller municipal de Los Angeles. "Si vous êtes encore dans la zone d’évacuation et que vous regardez cette conférence de presse, vous êtes un idiot. Partez !", enjoint-il. Après des années dans la Cité des anges, Alexa a pris l’habitude de ces évacuations.

On est mieux préparés. On sait quoi emmener et ce dont on n’aura pas besoin. Et puis, on a une idée de quand la situation est vraiment dangereuse ou pas.

Alexa

à franceinfo

"Quand on a sonné à ma porte ce matin, c’était très clair : on prend ce qu’il faut et on part", raconte l'habitante. La Croix-Rouge, elle aussi, se prépare. L’organisation a établi en quelques heures plusieurs centres d’hébergement autour de la zone d’évacuation. "On a travaillé sur tout ça, indique Julie Thomas, la responsable du centre de Westwood. On a bien vu l’évolution de la météo et les prévisions sur les vents de Santa Ana."

On a fait ce qu’il fallait pour être prêts et pour s’assurer qu’on aurait les ressources nécessaires.

Julie Thomas

à franceinfo

La qualité de l’air laisse à désirer mais Mark n’allait pas sacrifier sa balade à vélo sur les hauteurs de Mulholland Drive. "J’ai vécu quelques années en Floride et là-bas, ce sont les ouragans, explique Mark. Cela fait partie du jeu quand on vit quelque part. C’est un risque qu’on accepte." L’incendie n’est contenu qu’à 5% et les 1 100 pompiers sur le terrain redoutent le retour du vent en fin de journée.

A Los Angeles, les habitants prêts à évacuer alors que menacent les incendies - reportage Loïc Pialat

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