Le président américain Joe Biden gracie son fils Hunter avant de quitter la Maison Blanche
Un pardon présidentiel avant de quitter le Bureau ovale. A quelques semaines de la fin de son mandat, Joe Biden a gracié son fils Hunter, dimanche 1er décembre. L'ex-avocat et homme d'affaires de 54 ans a plaidé coupable de fraude fiscale devant un tribunal de Los Angeles (Californie) en septembre, ce qui lui avait évité un procès. Le fils cadet de Joe Biden a aussi été reconnu coupable, plus tôt dans l'année, d'avoir menti sur son addiction aux drogues lors de l'achat d'une arme – un délit dans l'Etat du Delaware, fief des Biden.
Hunter Biden, aujourd'hui reconverti dans la peinture, attendait encore de savoir de quelle peine il écoperait dans chacun de ces dossiers. Il risquait jusqu'à 17 ans de prison pour fraude fiscale, et 25 ans pour détention illégale d'arme à feu. Ses avocats ont soutenu qu'il avait été traduit en justice uniquement car le fils du président.
Joe Biden dénonce une "erreur judiciaire"
"Aucune personne raisonnable qui examine les faits dans les affaires concernant Hunter ne peut aboutir à une autre conclusion que celle-ci : Hunter a été pointé du doigt uniquement parce qu'il s'agit de mon fils – et cela ne va pas", a affirmé Joe Biden, dans un communiqué annonçant sa décision. "Je crois dans le système judiciaire mais (...) je crois aussi [qu'une forme] grossière de la politique a infecté ce processus et [que] cela a conduit à une erreur judiciaire."
Le dirigeant américain avait pourtant assuré à plusieurs reprises qu'il n'accorderait pas la grâce présidentielle à son fils. La Maison Blanche l'avait réaffirmé en septembre. Cette décision risque donc de susciter de nouvelles interrogations sur l'indépendance du système judiciaire américain, en particulier à l'heure où le président élu Donald Trump a décidé de nommer de fidèles soutiens à la tête du FBI et du ministère de la Justice.
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