Le "conte de fées" sexiste du "New York Times" pour dépeindre la politique française
"L'amour fou", en français dans le texte. Avec ce récit publié sur son site internet, le quotidien raconte la politique hexagonale à travers les femmes de Nicolas Sarkozy et François Hollande.
"Il était une fois, dans une contrée fort lointaine..." Le récit commence comme les traditionnelles aventures de princes et de princesses, mais l'histoire, intitulée "L'amour fou" (en français dans le texte), est présentée comme "un (vrai) conte de fées", qui dépeint le mélange entre "sexe, amour et politique dans la France moderne".
Dans une section "style" de son site internet, le New York Times (en anglais) publie, vendredi 6 février, un long texte relatant les rebondissements qu'a connus la politique hexagonale ces dernières années. Mais plutôt que de s'attacher aux idées de nos dirigeants, Liesl Schillinger a choisi de raconter à ses lecteurs anglophones l'histoire contemporaine française en s'appuyant sur celle des femmes de Nicolas Sarkozy et François Hollande.
Les héroïnes : Cécilia Attias, Ségolène Royal et Valérie Trierweiler
Parmi les personnages de ce conte de fées, largement décrites au travers de leurs caractéristiques physiques, Liesl Schillinger évoque d'abord "une fille aussi belle qu'un lever de soleil sur la Seine", "grande et élancée", aux "cheveux longs et sombres" et aux yeux "mystérieux". Derrière cette description se cache Cécilia Attias, l'ex-femme de Nicolas Sarkozy.
L'auteur dépeint ensuite une femme "intelligente, patriotique et vertueuse", "admirée pour son long et joli cou". "Elle aimait envoyer des baisers à ses admirateurs et chanter la Marseillaise a cappela", écrit-elle, pour présenter Ségolène Royal. Et puis finit par entrer dans le récit "une autre belle et intelligente demoiselle", "aux cheveux longs et flottants", Valérie Trierweiler.
Des "affaires de coeur" devenues "affaire d'Etat"
Avec elles, Liesl Schillinger mêle la petite et la grande histoire, raconte les amours, les mariages, les tromperies, les divorces, et leur influence dans la course de Nicolas Sarkozy et François Hollande pour atteindre l'Elysée. "Si vous voyagez jusqu'à Paris", conclut l'auteur, vous découvrirez une ville "où les affaires de coeur sont une affaire d'Etat". Avec ce "conte de fées" sexiste, le New York Times poursuit la tradition anglo-saxonne qui raconte la politique française à la manière d'un vaudeville.
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