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Les Américains construisent la partie polonaise de leur bouclier antimissile

Le président russe, Vladimir Poutine, a immédiatement affirmé que son pays prendrait des mesures pour faire face aux "menaces" posées par le déploiement d'éléments du bouclier antimissile américain.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le lancement du chantier de la base intégrée de Redzikowo (Pologne), le 13 mai 2016.
 (AGENCJA GAZETA / REUTERS)

Washington et Varsovie ont lancé la construction d'une base intégrée à Redzikowo (Pologne), vendredi 13 mai. Celle-ci fera partie du système antimissile américain en Europe. Son rôle est purement défensif, selon le secrétaire adjoint à la Défense américain, Bob Work, et le ministre polonais de la Défense, Antoni Macierewicz, tous deux présents lors du lancement du chantier. La base doit servir à intercepter des missiles balistiques pouvant venir du Proche-Orient, et surtout d'Iran.

Au total, 24 missiles intercepteurs de type SM-3

La base militaire de Redzikowo, où le site de future base américaine n'est pour le moment qu'un vaste pré vide, doit abriter 24 missiles intercepteurs de type SM-3. Le projet plus large de bouclier antimissile de l'Otan comprend des navires américains basés en Espagne et un radar en Turquie. Il sera dirigé depuis Ramstein, en Allemagne.

Située à quelque 250 km de l'enclave russe de Kaliningrad, la base doit devenir opérationnelle en 2018 et devrait être équipée de défenses anti-aériennes.

Vladimir Poutine dénonce des "menaces"

Ce dernier point risque d'être perçu par les Russes comme un pas de plus dans l'encerclement de leur territoire. Au même moment, le président russe, Vladimir Poutine, a affirmé que son pays prendrait des mesures pour faire face aux "menaces" posées par le déploiement d'éléments du bouclier antimissile américain. Lors d'une réunion avec des responsables du complexe militaro-industriel russe, il a toutefois écarté une "nouvelle course aux armements".

Vladimir Poutine est opposé à ces bases car il voudrait que l'Europe orientale et du centre, devenue en 1999 une partie de l'Otan, reste "une zone grise" de sécurité, qui serait, en absence des forces de l'Otan, une "zone tampon" où la Russie pourrait mener son jeu politique. Mais la politique de l'Otan en Europe a changé après l'annexion de la Crimée par la Russie et la rébellion séparatiste en Ukraine, que l'Occident accuse de Moscou de soutenir.

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