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Les Anonymous se disent prêts à en découdre avec le Ku Klux Klan

Le groupe de pirates informatiques promet de révéler l'identité de membres du groupe américain qui milite pour la suprématie blanche. Mais des fuites mettent à mal leur annonce.

Article rédigé par franceinfo
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Un membre du Ku Klux Klan lors d'une cérémonie rituelle du groupe ségrégationniste américain, à Henry County, en Virginie (Etats-Unis), le 11 octobre 2014. (JOHNNY MILANO / REUTERS)

Ils promettent une "cyber-guerre" au Ku Klux Klan. Des pirates informatiques se réclamant de la mouvance Anonymous ont annoncé, le 23 octobre, qu'ils comptaient révéler l'identité et les coordonnées de plusieurs dizaines de membres du groupe ouvertement ségrégationniste qui milite en secret pour la suprématie blanche aux Etats-Unis. Dans de nombreux messages publiés sur les réseaux sociaux, les hackers promettent la diffusion d'un flot d'informations sur leur opération le mercredi 4 novembre et la révélation de l'identité de membres du KKK le lendemain.

La mouvance Anonymous relance en fait des hostilités sur internet. Elles ont débuté il y a un an, quand des membres du Ku Klux Klan avaient menacé des manifestants de Ferguson, ville du Missouri où un jeune Noir avait été tué par un policier blanc en août 2014. Depuis, les Anonymous assurent être parvenus à pénétrer dans les réseaux informatiques de nombreux membres du KKK et avoir piraté une liste d'un millier de membres de la fraternité, liste qui sera rendue publique courant novembre.

Des allégations "fausses, insultantes et ridicules"

Pour l'heure, "l'opération KKK" a connu un premier soubresaut. Dimanche, une liste de numéros de téléphone et d'adresses e-mails appartenant à de prétendus membres du Klan ont été diffusées sur le site Pastebin, le tout relayé par des comptes Twitter se revendiquant du groupe Anonymous, comme l'explique Kombini.

Le lendemain, c'est une liste de haut responsables du parti républicain, dont des sénateurs, accusés d'être membres du KKK, qui a été diffusée sur internet comme le relaie Examiner. Mais ces premières fuites ont rapidement été remises en cause. Jim Gray, le maire républicain de Lexington dans le Kentucky, soi-disant identifié grâce à cette liste, a démenti son appartenance au groupe ségrégationniste, qualifiant ces allégations de "fausses, insultantes et ridicules", comme il le dit à USA Today. Il s'avère en fait que ces informations ont été glanées sur des sites affiliés au Klan par des pirates informatiques indépendants de "l'opération KKK". Pas de quoi faire fléchir les activistes, qui continuent à promettre des révélations selon un calendrier précis.

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