Les Haïtiens élisent leur président

Longtemps le doute a plané sur le maintien de ce second tour tant attendu. Son organisation s'est faite dans l'inquiétude après les violences et les fraudes qui avaient marqué le premier tour en novembre dernier. Mais cette fois, le vote s'est déroulé dans le calme. Hormis quelques retards à l'ouverture des bureaux, et parfois un manque d'encre indélébile dans d'autres (l'encre est apposée sur les doigts des électeurs ayant déjà voté), le patron de la Minustah, la Mission de l'ONU en Haïti (Minustah), Edmond Mulet a pu souffler : "Tout se passe dans la paix".

Autre bonne nouvelle : la participation semble plus élevée que lors du scrutin du 28 novembre. Mais une inconnue demeure. Quelle sera la réaction d'une partie des électeurs au retour de l'ancien président Jena-Bertrand Aristide ? Exilé depuis sept ans à l'instigation des pays occidentaux, il ne s'est prononcé pour aucun des deux candidats, mais ses partisans, et singulièrement les membres de son parti, exclu du processus électoral pour vice de forme, pourraient bouder les urnes.

Dans la capitale comme dans le reste du pays, les plus de 11.000 bureaux de vote sont sous la surveillance de 23.000 policiers et de Casques bleus de la Minustah. Environ 200 observateurs internationaux sont postés aux urnes, afin de prévenir des fraudes.

Les résultats du premier tour annoncés début décembre avaient donné lieu à des violences qui ont fait plusieurs morts. Les résultats préliminaires seront annoncés le 31 mars et les résultats définitifs le 16 avril.

Caroline Caldier, avec agence