Colonialisme : des statues et des symboles déboulonnés à travers le monde
Le mouvement contre le racisme né aux Etats-Unis emportera-t-il l’oeuvre de Margaret Mitchell adapté du roman "Autant en emporte le vent". Le film et son héroïne sont jugés révisionnistes. Les statues de personnages esclavagistes sont attaquées également.
Une statue de marchand d’esclaves a été jetée à l’eau à Bristol (Angleterre) dimanche 7 juin. Les manifestants font tomber les symboles du passé colonialiste britannique. Depuis la mort de George Floyd aux Etats-Unis, les manifestants réclament une prise de conscience. "Vous voyez combien de gens sont présents à Bristol, à Oxford, à Londres. Les gens se lèvent. C’est un combat juste", a expliqué un manifestant.
Vers un esprit de pédagogie
Le déboulonnement des statues a très vite dépassé les frontières de l’Angleterre. En Belgique ou aux Etats-Unis, des scènes identiques se sont produites ces derniers jours. Alors faut-il décapiter ces figures controversées de l’histoire ? Pas nécessairement pour certains historiens qui appellent à déposer des pancartes au pied des statues pour recontextualiser et faire de la pédagogie sur le fait colonial. C’est dans cet esprit de pédagogie qu’un site américain de films en ligne a momentanément retiré de son catalogue Autant en emporte le vent de 1939. Lors de sa remise en ligne, il sera accompagné d’une notice pour expliquer les scènes qui peuvent choquer.
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