Etats-Unis : des policiers interdits dans un quartier de Seattle

"Zone sans police” : il y a comme un parfum révolutionnaire dans un quartier de Seattle (Etats-Unis) d’habitude si rangé à la loi et l’ordre. Il y a des barricades, des discours enflammés, de l’art de rue en plein carrefour… Bienvenue dans la zone autonome de Capitol Hill. Un lieu contestataire s’est formé autour d’un symbole : le commissariat du quartier, évacué en début de semaine après des manifestations. L’hôtel de ville a aussi été investi pour des assemblées générales. Les participants, qui n’ont pas vraiment de leaders, assurent vouloir être pacifiques.

Des "terroristes" pour Donald Trump

Les autonomes de Seattle, sur la côte nord-ouest du pays, ont leurs propres infirmiers lors des manifestations. Quelques gardes armés sont présents. Le port d’arme est légal, mais la police a rappelé qu’ils n’avaient aucune autorité officielle. Un autre service d’ordre surveille le commissariat pour éviter les débordements. Une situation qui a ulcéré Donald Trump, qualifiant les habitants de terroristes. Mais le gouverneur comme la maire de Seattle, tous deux démocrates, ont rejeté l’appel du président, d’autant que la zone autonome ne fait que quelques pâtés de maisons. La tension est retombée vendredi 12 juin à Seattle, les policiers ont été autorisés à venir inspecter leur commissariat.