Cet article date de plus de treize ans.

Obama dévoile son plan de relance

Le président élu des Etats-Unis, Barack Obama, a détaillé les principales mesures de son plan de relance de l'économie américaine, qui pourrait dépasser les 775 milliards de dollars.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France © France Info)

"Je ne crois pas qu'il soit trop tard pour changer de cap, mais ce sera le cas si nous n'engageons pas une action forte le plus tôt possible", a déclaré le futur occupant de la Maison blanche dans un discours à l'université George Mason à Fairfax, en Virginie. Barack Obama, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, a prévenu : "Si rien n'est fait, la récession pourrait se prolonger pendant des années. Le taux de chômage pourrait dépasser 10%" .

Le président élu a souligné que chaque jour d'attente ou d'atermoiement supplémentaire signifiait de nouvelles pertes d'emplois et davantage de familles "perdant leurs économies". Alors il faut agir. Et vite. Obama espère faire adopter son plan de relance d'ici la mi-février.

Un plan audacieux, d'un montant de près de 800 milliards de dollars, comportant des baisses d'impôts (réduction de 1.000 dollars à 95% des ménages américains), pour inciter les familles à "se remettre à dépenser", un volet écologique avec le doublement de la production d'énergies nouvelles en l'espace de trois ans et l'amélioration de l'efficacité énergétique de deux millions de logements. Mais surtout, un programme de grands travaux digne du "New Deal" de Roosevelt, avec le financement d'infrastructures (comme la rénovation des digues de La Nouvelle-Orléans), la construction de routes, de ponts et d'écoles. Il prévoit aussi un soutien aux Etats de la fédération à court de liquidités et un relèvement des allocations de chômage.

Obama devra enfin faire du ménage à Wall Street. Il s'est engagé à agir rapidement pour revoir le système de régulation de la bourse américaine et à sévir contre ceux qui ont exploité les failles de ce système, apparente allusion au scandale de fraude pyramidale dont les victimes, clientes du financier Bernard Madoff, auraient perdu au total jusqu'à 50 milliards de dollars.

Anne Jocteur Monrozier, avec agences

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.