Etats-Unis : Donald Trump est parti "avant que tout le monde n'arrive, comme un voleur", estime une historienne
Donald Trump n’a pas assisté à la cérémonie d’investiture de son successeur, Joe Biden. Il était chez lui, dans sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride.
La sortie de Donald Trump "n’était pas à la hauteur de la présidence des Etats-Unis", a estimé mercredi 20 janvier sur franceinfo Françoise Coste, historienne, professeure à l’université Toulouse 2, spécialiste de la droite américaine et du Parti républicain. Le milliardaire est arrivé dans sa résidence de luxe de Mar-a-Lago, en Floride, mercredi 20 janvier. Il a entamé sa vie d'ex-président, loin des projecteurs braqués cette fois sur la prestation de serment de Joe Biden. "Il est parti avant que tout le monde n'arrive, ce n'était pas très courageux. C’est comme s'il s'échappait, comme un voleur", a-t-elle estimé.
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franceinfo : Comment avez-vous trouvé la sortie de Donald Trump ?
Françoise Coste : Ce n'était pas à la hauteur de la présidence des Etats-Unis. C'était un peu cheap. Partir aux aurores de la Maison Blanche, dire quelques mots improvisés sur le tarmac, ce n'était pas très digne. Ensuite, il s'en va, il y a YMCA. C'est une super chanson mais dans une boum, pas pour marquer la fin d'une présidence. Il est parti avant que tout le monde n'arrive, ce n'était pas très courageux. C'est comme s'il s'échappait, comme un voleur. C'était un peu pathétique. Ça manquait un peu de dignité, de pompe.
Dans son discours, a-t-il fait le service après-vente de ses quatre ans à la présidence des Etats-Unis ?
C'était une sorte de résumé de tous ses discours de campagne. Une liste plus ou moins fanfaronne de ce qu'il a réussi, et en ne parlant quasiment pas de la pandémie. Il a donné tous ses chiffres de l'excellente économie américaine, mais une excellence qui s'est interrompue en mars 2020.
"Il n'a pas eu un mot pour le fait qu'on a passé la barre des 400 000 morts de la pandémie aux Etats-Unis, c’était presque insultant pour eux."
Françoise Coste, historienneà franceinfo
Le Parti républicain est-il débarrassé de Donald Trump ?
Je ne crois pas du tout. Je pense que certains leaders, pas tous, aimeraient bien être débarrassés. C'est le cas de certains vieux leaders comme Mitch McConnell, qui n'a jamais eu beaucoup d’atomes crochus avec Donald Trump, ou des jeunes ambitieux comme le sénateur Ted Cruz qui prépare les primaires pour la présidentielle de 2024. Et s'il n'y avait pas la statue du commandeur Trump au-dessus d'eux, ils pourraient d'emblée préparer leur candidature. Donc ceux-là, je crois qu'ils aimeraient bien se débarrasser de Trump. Le problème, c'est que la base du parti, pour l'instant, n'en a aucune intention. Et donc, il va y avoir une pression terrible de la base sur le leadership pour entretenir la flamme trumpienne.
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