États-Unis : qu'est-ce que le "gag order" imposé à Donald Trump ?
Donald Trump a écopé lundi 16 octobre d'un "gag order" dans le cadre de son procès fédéral pour ses tentatives d'inverser les résultats de l'élection américaine de 2020, et notamment l'assaut du Capitole en janvier 2021. Bien qu'il n'y ait pas de correspondance exacte en droit français, un "gag order" équivaut à un silence médiatique imposé à l'ex-président.
>> Retrouvez ici toute l'actualité de Donald Trump
La juge qui présidera le procès fédéral lui a interdit d'évoquer une partie de la procédure en public. Tanya Chutkan était saisie par le département de la Justice américain qui lui demandait d’imposer un "gag order" à Donald Trump pour ses propos "désobligeants, incendiaires et intimidants". Le favori républicain aux primaires s'en prend régulièrement à l'institution judiciaire, notamment sur son réseau Truth social. La juge Chutkan elle-même en a été la cible : elle a été épinglée dans un post sur Truth social mi-août et a ensuite reçu des menaces de mort.
Un équilibre délicat
La juge Tanya Chutkan a interdit à Donald Trump tout commentaire public visant les procureurs, les juges et employés du tribunal, ainsi que les témoins. Elle a estimé qu'il existait un risque réel que les propos de l'ex-président, spécialiste des attaques nominatives, puissent intimider des personnes. Désormais, Donald Trump ne pourra donc plus qualifier de "voyou" ou de "cinglé" le procureur spécial John Smith qui supervise ses procès fédéraux, comme il l'a déjà fait.
En revanche, la magistrate a dû prendre en compte le 1er amendement de la Constitution américaine qui garantit la liberté d'expression outre-Atlantique. L'ex-président peut donc continuer à s'en prendre à Joe Biden et son administration ainsi qu'à la capitale fédérale Wahsington, car cela relève de la liberté d'expression. Dans sa décision de "gag order", Tanya Chutkan n'a pas non plus oublié que Donald Trump était en campagne présidentielle. Il pourra commenter les actions de Mike Pence sur le plan politique. Car son ancien vice-président est à la fois son rival à la primaire républicaine mais aussi un témoin potentiel dans cette affaire.
La candidature de l'accusé à la présidentielle de 2024 "ne lui donne pas carte blanche pour vilipender des fonctionnaires qui font simplement leur travail".
Tanya Chutkal, juge fédéraledevant un tribunal de Washington
Si l'ex-président ne respecte pas ce "gag order", il s'expose à des sanctions. Cette décision outre-Atlantique est inédite. Tout comme Donald Trump est le premier ex-président américain à se trouver dans une position d'inculpé, il est aussi le premier à se voir imposer un silence médiatique.
À regarder
-
Kamala Harris reconnaît sa défaite
-
Election américaine : pourquoi un tel raz-de-marée républicain ?
-
Donald Trump encense Elon Musk après avoir déclaré sa victoire
-
Donald Trump revendique "une victoire politique jamais vue"
-
Comment les expatriés américains font pour voter ?
-
La mort de cet écureuil est récupérée par le camp de Donald Trump
-
Peut-on comparer démocrates et républicains à la gauche et la droite française ?
-
Donald Trump imite Emmanuel Macron
-
Présidentielle américaine : l'artiste Bad Bunny soutient Kamala Harris
-
Election américaine : qu'apporte Elon Musk à la campagne de Donald Trump ?
-
Election américaine : quand connaîtra-t-on le nom du prochain président élu ?
-
Maya Harris, plus proche conseillère de Kamala depuis plus de 50 ans
-
Quelle est la position des candidats à la présidentielle américaine sur le conflit au Proche-Orient
-
Aux Etats-Unis, "Superman" appelle les Américains à voter
-
Présidentielle américaine : des cookies Trump et Harris controversés
-
Election américaine : plus de 6 millions de dollars de paris sur le duel Harris-Trump
-
Les célébrités peuvent-elles influencer le scrutin américain ?
-
Pourquoi n'y a-t-il que deux grands partis aux Etats-Unis ?
-
Élection présidentielle aux États-Unis : le business des produits dérivés
-
Election américaine : "I have a Glock", quand Kamala Harris parle de son arme
-
Élection américaine : les démocrates contrôlent-ils la météo ?
-
Un bar à thème présidentiel aux États-Unis
-
La "Bible Trump" bientôt dans les écoles ?
-
Une interview de Melania Trump à 250 000 dollars ?
-
Une statue géante de Donald Trump aux États-Unis
-
Kamala Harris traite Donald Trump de poule mouillée
-
Des singes prédisent le résultat de l'élection américaine
-
Élection américaine : rencontre avec Raymond, électeur de Donald Trump
-
Visée par Donald Trump, la communauté haïtienne de Springfield est devenue la cible de l'extrême droite
-
Une possible tentative d'assassinat visant Donald Trump
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.