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"On est complet" : à la frontière mexicaine, Donald Trump vante les mérites de son mur

Donald Trump maintient la pression sur le Mexique mais il a fait savoir jeudi qu'il ne mettrait pas pour l'instant en application sa menace de fermer purement et simplement la frontière.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Donald Trump à Calexico, en Californie, à la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, vendredi 5 avril 2019.  (SAUL LOEB / AFP)

"Notre système est complet, on ne peut plus vous accepter. Notre pays est complet. Alors rebroussez chemin." Vendredi 5 avril, Donald Trump a martelé son message contre l'immigration clandestine depuis Calexico, petite ville californienne aux portes du Mexique. L'occasion de vanter les mérites de son mur, qu'il entend faire construire le long de la frontière avec les Etats-Unis.

Les clandestins "submergent notre système d'immigration et ça ne peut plus continuer", a déclaré le président américain lors d'une rencontre avec des agents de la police aux frontières. S'il maintient la pression sur le Mexique, il a fait savoir jeudi qu'il ne mettrait pas pour l'instant en application sa menace de fermer purement et simplement la frontière en raison des conséquences économiques considérables attendues pour les deux pays.

Un mur "très, très difficile à escalader" 

Reprochant aux Mexicains de laisser les migrants originaires d'Amérique centrale transiter sur son sol pour rejoindre les Etats-Unis, il répète depuis 2015 que la solution à l'afflux d'étrangers est la construction d'un mur frontalier. A Calexico, devant un tronçon déjà érigé, le président américain a vanté les mérites de l'édifice. "Très, très difficile à escalader. C'est un très beau mur, je crois qu'il a vraiment l'air fantastique", a-t-il affirmé.

De l'autre côté de la frontière, dans la ville de Mexicali, près de 200 personnes manifestaient sous un ballon géant représentant Donald Trump en bébé grincheux portant une couche-culotte. "Arrêtez de séparer les familles !", "si vous construisez le mur, ma génération l'abattra", disaient quelques-unes des pancartes brandies par les manifestants.

Dans sa volonté d'ériger ce mur, le président américain se heurte par ailleurs au scepticisme du Congrès. En février, il a dû déclarer l'urgence nationale, une procédure exceptionnelle, pour trouver les milliards de dollars nécessaires à sa construction.

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