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"Pas grave, il va mourir" : la Maison Blanche embarrassée après un commentaire sur John McCain

Une membre de l'équipe de Donald Trump a fait cette remarque après le refus du sénateur de voter pour la nomination de Gina Haspel à la tête de la CIA.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le sénateur John McCain, le 17 février 2017. (THOMAS KIENZLE / AFP)

L'opposition du sénateur républicain John McCain, atteint d'un cancer, à la nomination de la candidate pour diriger la CIA "n'est pas grave" car "il va mourir de toute façon". Ces propos d'une employée de la Maison Blanche envers cette figure respectée de la politique américaine ont déclenché une polémique, vendredi 11 mai. Selon les médias américains, la remarque émane de Kelly Sadler, membre de l'équipe de communication du président Donald Trump, qui s'exprimait jeudi lors dune réunion.

Un responsable de la Maison Blanche a expliqué que le commentaire était censé être une blague, qui était tombée à plat. Mais l'épouse de John McCain, Cindy, a pris le commentaire très au sérieux : "Puis-je vous rappeler que mon mari a une famille, sept enfants et cinq petits-enfants ?" a-t-elle écrit sur Twitter, en s'adressant directement à Kelly Sadler.

Sans démentir les propos de son employée, la Maison Blanche a assuré dans un communiqué qu'elle "respecte les actions du sénateur McCain pour notre pays, et lui et sa famille sont dans nos prières en ce moment difficile". Le sénateur de 81 ans s'est vu diagnostiquer l'année dernière un glioblastome, une forme agressive de cancer du cerveau, et s'est retiré depuis plusieurs mois dans son fief de l'Arizona. Très peu de parlementaires ou d'hommes politiques osent évoquer publiquement son éventuel décès.

John McCain s'est opposé à la nomination de Gina Haspel, choisie par Donald Trump pour diriger la CIA, en raison de son rôle controversé dans des programmes d'interrogatoires poussés après le 11-Septembre. Elle avait dirigé pendant au moins une partie de l'année 2002 une prison secrète de la CIA en Thaïlande, où les détenus suspectés d'appartenir à Al-Qaïda étaient fréquemment torturés.

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