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Réforme de la santé aux États-Unis : Trump multiplie les pressions sur les élus

Le projet de refonte de l'Obamacare, la loi emblématique sur l'assurance-santé de la présidence Obama sera présenté au vote jeudi soir à la Chambre des représentants américaine. Alors que le camp républicain est divisé, Donald Trump multiplie les pressions sur les élus.

Article rédigé par Frédéric Carbonne
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Selon le Bureau du budget du Congrès, 14 millions de personnes perdront leur couverture santé l'an prochain si le projet de loi républicain est voté.  (JIM WATSON / AFP)

Pendant sa campagne, Donald Trump promettait de rayer d’un trait de plume dès son arrivée à la Maison Blanche la réforme de la santé de Barack Obama. En fait, il aura fallu deux mois pour qu’un texte parvienne enfin devant la Chambre des représentants.

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Ce n’est qu’une première étape : il y aura ensuite le Sénat... et la bataille n'est pas forcément gagnée. À quelques heures du vote, Donald Trump n’est en effet pas sûr de sa majorité. Aussi multiplie-t-il les pressions sur les élus.

Tout se joue au sein des Républicains

Depuis quelques jours, c'est comme si le président américain avait en permanence en face de lui un boulier pour compter les voix pour sa réforme de la santé. "Tous ces votes 'non' sont devenus des votes 'oui'.", se félicite Donald Trump après avoir reçu dans le Bureau ovale des élus républicains sceptiques. Car pour l'instant, tout se résume à une bataille interne au parti au pouvoir, qui dispose à la Chambre des représentants une confortable majorité. Mais la frange conservatrice trouve que le texte ne va pas assez loin : "Il faut repousser le vote : nous avons besoin de changements ! C'est de l'Obamacare light !", se plaint l'un de ces élus.

Cajoleries et menaces

Alors Donald Trump cajole et menace  il reçoit des représentants de ce lobby dans sa résidence de Mar-a-Lago. Et va devant le Congrès pour leur prédire une déroute électorale si le texte ne passe pas. À quelques heures du vote, son porte-parole prévient : il n'y a pas de plan B. Pour Donald Trump, l'enjeu est majeur : si la loi est adoptée, il pourra se poser en super-négociateur. S'il ne trouve pas de majorité, tout son chantier législatif sera retardé.

14 millions de personnes perdraient leur couverture santé

L'objectif premier de l'Affordable Care Act voté en 2010 était de réduire le nombre d'Américains dépourvus de couverture maladie. Vingt-et-un million de personnes supplémentaires ont ainsi pu être couvertes. Selon le Bureau du budget du Congrès, 14 millions de personnes perdront leur couverture santé l'an prochain si le projet de loi républicain est voté.

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