Reportage "Trump est le seul candidat" : les électeurs républicains sont convaincus de la victoire en Arizona, l'un des "swing states" de la présidentielle 2024

Remporté en 2020 par Joe Biden, l'Arizona est à nouveau donné, dans les sondages, pour le camp démocrate. À Mesa, grande ville la plus conservatrice des États-Unis, beaucoup d’électeurs républicains sont pourtant persuadés que Trump va l’emporter.
Article rédigé par Sarah Mansoura
Radio France
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Temps de lecture : 1 min
Des supporters de Donald Trump lors d'une manifestation aux Etats-Unis, le 20 juillet 2024. (BILL PUGLIANO / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

En arpentant les immenses avenues de Mesa, cette banlieue de Phoenix (Arizona) qui s’étend sur des kilomètres, il n’est pas difficile de croiser des trumpistes convaincus. "Que tu l’aimes ou que tu le détestes, c’est évident que Trump est le seul candidat”, déclare Joe, qui n'accepte toujours pas la défaite du 45e président des États-Unis dans la course à sa réélection en 2020. "Le but des médias mainstream, c'est de diffuser la négativité, le conflit, la peur. Le processus électoral a été volé la dernière fois, comme le dit Trump", enchaîne-t-il. 

Il y a quatre ans, Joe Biden a remporté l’Arizona, bastion républicain, avec 10 000 voix d’écart, lui permettant d'empocher les 11 grands électeurs de l'État. La course à la Maison Blanche s'annonce encore serrée cette année dans ce "swing state" très convoité, que les derniers sondages voient basculer à nouveau dans le camp démocrate cette année, mais d'une très courte marge. Une anomalie selon Kim : "Ils ont prétendu que l’Arizona était un État pivot (swing state). Mais si vous regardez l’historique du vote en Arizona, on est républicains."

"C’est un businessman, pas un politicien. C’est ce dont on a besoin.”

Michelle, électrice de Donald Trump

à franceinfo

À côté d’elle, sa collègue, Michelle, soupire. Les deux femmes voteront Trump une nouvelle fois, pour espérer joindre les deux bouts, disent-elles. "Les courses, le loyer, l’essence, tout a augmenté. Mon loyer est 1 000 dollars plus chers qu’il y a trois, quatre ans."

Le maire républicain va soutenir Kamala Harris

À Mesa, le "besoin de Trump" est une rengaine. Pourtant, dans cette ville d’un demi-million d’habitants, le maire John Giles, un Républicain, a décidé de soutenir Kamala Harris. Cela exaspère Lauri : “A-t-on besoin de l’écouter répéter encore et encore à quel point Donald Trump serait une mauvaise personne ? Non. Laissez les gens voter pour qui ils veulent.”

La question sera de savoir qui ira voter en majorité. Car les républicains centristes, rebutés par l’ancien président, pourraient faire le jeu des démocrates.

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