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Tension entre Pyongyang et Washington : les habitants de l'île de Guam prient "pour la paix"

L'île américaine de Guam, dans le Pacifique, compte 80% de catholiques. Face à la menace nord-coréenne, les fidèles se réfugient dans la prière.

Article rédigé par Angélique Forget
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
La messe du dimanche 13 août à l'église Santa Maria d'Hagåtña, sur l'île de Guam. (ANGÉLIQUE FORGET / RADIO FRANCE)

Dans l'océan Pacifique, l'île de Guam, est menacée par la Corée du Nord. Le régime de Pyongyang a annoncé, jeudi 10 août, son intention de développer un plan de "tir simultané" de quatre missiles de portée intermédiaire vers cette île américaine d'ici mi-août. "Nous sommes à 1 000% avec vous, vous êtes en sécurité", a déclaré le président des États-Unis, Donald Trump, au gouverneur de l'île de Guam, samedi 12 août. Sur place, les habitants vivent entre résignation et prières.

Menacés par la Corée du Nord, les Américains de l'île de Guam prient pour la paix : le reportage d'Angélique Forget

Ce petit territoire américain de 550 km2, abrite 160 000 habitants dont 80% de catholiques. Dimanche 13 août, sur le parvis de l'église Santa Maria, à Hagåtña, la capitale de l'île de Guam, les fidèles se pressent pour la messe. Pour Franck, 53 ans, la messe de ce matin revêt une importance particulière. "Je vais prier pour que tout se résolve, que personne ne soit blessé et que personne n'ait à partir en guerre. Je pense que la paix, c’est très important en ce moment," confie cet habitué de l'église.

Des habitants résignés

Pour son homélie, le père Paul Gofigan tient à adresser un message de circonstance à ses fidèles : "Si nous devons prier pour la paix, la paix se trouve à l’intérieur. On ne trouve pas la paix à l’extérieur. Tout commence à l’intérieur. N’ayez pas peur !" Au fond de l’église, Paul Santos est assis entre son petit-fils et son épouse. Il écoute le sermon du prêtre avec attention car il craint que Kim Jong-Un ne mettre ses menaces à exécution. "Il se pourrait bien que la menace devienne réelle, dit-il, mais, vous savez, honnêtement, si ça nous frappe, ça nous frappe."

Je pense qu’il n’y a pas grand-chose de plus que l’on puisse faire, il faut juste prier pour la paix et espérer que cela n’arrive pas.

Paul Santos, habitant de l'île de Guam

à franceinfo

Un peu plus loin, Madeleine Conely, 70 ans, explique qu'elle prie beaucoup en ce moment pour les habitants de Guam, pour les Nord-Coréens mais aussi pour que Donald Trump et Kim Jong-Un mettent fin à leur escalade verbale. "Je pense que nous avons à faire à deux personnes qui ont beaucoup d’ego, estime cette fidèle de l'église Santa Maria. Trop d’ego, cela peut tout emporter sur son passage et, malheureusement, ils ne pensent pas assez à la situation globale."

Ces catholiques de Guam tentent aussi de se rassurer en se rappelant que ce n’est pas la première fois que leur île est la cible de menaces. En 2013, le régime nord-coréen avait annoncé vouloir attaquer ce petit territoire du Pacifique mais ces menaces ne se sont finalement pas transformées en acte.

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