Cet article date de plus de sept ans.

Vidéo Des "fake news" très rentables... qui ont peut-être contribué à faire élire Trump

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min - vidéo : 2min
Complément d'enquête. Extrait Fake news
Complément d'enquête. Extrait Fake news Complément d'enquête. Extrait Fake news
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Le roi des "fake news", c'est lui. En répandant sur la Toile intox et calomnies sur Obama, Hillary Clinton et les démocrates, Paul Horner était sûr de "faire du clic". Et des dollars : jusqu'à 18 000 par mois. A-t-il contribué à faire élire Trump ? Il s'en fout... "Ces débiles auraient voté pour lui de toute façon." Extrait de "Complément d’enquête".

"Le président Obama fait de septembre le mois des musulmans." "Un agent des services secrets révèle : Obama est gay et musulman." "Hillary Clinton déclare : 'Obama devrait accueillir deux fois plus de réfugiés musulmans'." Avec ces intox sur la Toile dont la maquette copie celle des vrais sites d'info, cet Américain était sûr de faire le buzz… et de faire fortune. Rencontre dans cet extrait de "Complément d'enquête".

Ajouter partout du "musulman", mot clé à succès et véritable aimant à clic : une recette imparable pour mettre le feu à la Toile − surtout chez les anti-démocrates, ceux qui relaient le plus les informations sans les vérifier, d'après Paul Horner. Le roi des "fake news", c'est lui.

Jusqu'à 18 000 dollars par mois grâce à la pub

Ce trentenaire américain a trouvé le bon filon, et son business plan est très simple : plus il a de visiteurs, plus il fait d'argent. Les liens publicitaires sur son site internet lui rapportent de 5 000 dollars à 10 000 dollars par mois – jusqu'à 18 000 pendant la campagne présidentielle. 

Les "fake news", ça marche… alors pourquoi se gêner ? Paul Horner a-t-il contribué à faire élire le président américain ? "Tous ces débiles auraient voté pour lui de toute façon", répond notre interlocuteur au cynisme assumé. Et ceux qui ne comprennent pas le second degré et ont "gobé" ces fausses infos ? Il s'en fout… et pourtant, il n'est pas pro-Trump, loin de là. Témoin, sa dernière œuvre, au mur chez lui : une toile caricaturant le président américain en Hitler suprématiste blanc.

Extrait de "Fake news : fausses infos et vrais bénéfices", un reportage diffusé dans "Complément d'enquête" le 23 mars 2017.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.