: Vidéo Hénin-Beaumont : le mur de la discorde
En 2015, la mairie FN d'Hénin-Beaumont érige un "mur anti-cambrioleurs". Sa renommée dépasse vite les frontières hexagonales : le muret devient la risée des médias jusqu'en Grande-Bretagne. Extrait de "Complément d'enquête".
Jusqu’à Londres, les médias se sont moqués du "ridicule" mur anti-cambrioleurs d'Hénin-Beaumont, érigé début 2015 par la nouvelle mairie Front national (après une pétition des habitants). LCI, iTélé, BFM, les chaînes françaises nationales se jettent sur le muret pour ironiser.
Pourtant, c'est au quotidien régional La Voix du Nord que le maire Steeve Briois en veut le plus, pour un article qu'il juge "très injuste". "Complément d'enquête" a fait témoigner les protagonistes de cette guerre acharnée que se livrent le titre de presse et la mairie.
La commune stigmatisée ?
Les journalistes des télés et quotidiens nationaux ne se sont pas forcément déplacés. Ils se sont parfois contentés de repiquer une phrase ou deux dans l'article de La Voix du Nord puis ont "mis leur petite sauce", explique le journaliste Pascal Wallart, qui nie avoir voulu faire de cette affaire un symbole. "Après, c'est devenu un peu du grand n'importe quoi. On ne maîtrise pas ça", déplore-t-il. Quoi qu'il en soit, l'équipe municipale ne lui a pas pardonné.
"Un mur qui fait des heureux, mais pas que…" avait titré le quotidien, en donnant la parole aux habitants. Un traitement modéré ? Pas pour le maire Steeve Briois, qui estime sa commune stigmatisée. Certains habitants ont très mal vécu les jugements sur "le mur de la honte"...
Extrait de "La Voix du Nord fait front", un reportage diffusé dans "Complément d'enquête" le 23 mars 2017.
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