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Vidéos Petite phrase, émotion et grand absent : trois choses à retenir des funérailles très politiques de John McCain

Meghan McCain a tancé Donald Trump lors des funérailles nationales du "héros américain", ostensiblement ignorées par le président des Etats-Unis.

Article rédigé par franceinfo
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La fille de John McCain, Meghan (en noir), aux funérailles de son père le 1er septembre 2018 à Washington (Etats-Unis). (MARK WILSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA)

Une cérémonie très politique pour l'ancien sénateur républicain et ancien prisonnier de guerre au Vietnam, John McCain. Samedi 1er septembre, les Etats-Unis ont rendu un dernier hommage au "héros américain" lors de funérailles nationales à Washington, ostensiblement ignorées par le président Donald Trump. Voici trois choses à retenir.

1Le tacle de la fille de McCain à Trump

Un hommage à John McCain et un tacle à Donald Trump. "L'Amérique de John McCain n'a pas besoin de retrouver sa grandeur [référence au slogan de Trump Make America Great Again], parce que cette Amérique est généreuse, accueillante et honnête", a déclaré Meghan McCain, fille du sénateur américain à la tribune de la cathédrale de Washington.

En 2015, Donald Trump avait ouvert les hostilités en affirmant que le sénateur de l'Arizona, mort samedi 25 août, n'était pas "un héros". Depuis, l'inimitié entre les deux hommes ne s'est jamais démentie, tant les piques se sont enchaînées. 

2Les hommages de deux anciens présidents

"Au final, j'ai eu droit à l'un des plus beaux cadeaux de la vie, l'amitié de John McCain." Par ces mots, George W. Bush a rendu hommage au sénateur républicain, depuis la tribune installée dans la cathédrale de Washington.

"Nous sommes ici pour célébrer un homme extraordinaire. Un guerrier, un homme d'Etat, un patriote, qui incarnait parfaitement ce qu'il y avait de mieux en Amérique", a salué, de son côté, Barack Obama.

L'ancien président n'a pas résisté à critiquer Donald Trump, en évoquant son slogan de campagne "Make America Great Again" : "John comprenait, comme avant lui Kennedy ou Reagan, que ce qui donne sa grandeur à notre pays, c'est que notre appartenance ne se fonde pas sur la loi du sang, sur notre apparence, mais sur notre adhésion à un principe universel qui stipule que nous naissons égaux." L'ex-président Bill Clinton assistait aussi à la cérémonie, mais n'a pas pris la parole.

3L'absence (et les tweets) de Donald Trump

Donald Trump s'est fait remarquer... par son absence. John McCain avait fait savoir avant sa mort qu'il ne souhaitait pas que le président assiste à ses obsèques, les deux hommes n'ayant jamais caché leur mépris mutuel.

L'actuel président des Etats-Unis a donc préféré s'adonner à l'une de ses activités préférées durant les funérailles de l'ancien sénateur américain : tweeter. Alors que les proches du héros américain lui rendaient hommage à la tribune, Donald Trump, lui, menaçait le Canada de remettre en cause leur accord de libre-échange, l'Aléna, sur Twitter.

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