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"Vous pouvez voir leurs traces" : avant la construction du mur entre les États-Unis et le Mexique, des milices s'organisent pour stopper les migrants à la frontière

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Article rédigé par franceinfo, Grégory Philipps - Édité par Thomas Pontillon
Radio France

En plein shutdown aux États-Unis à cause du financement du mur promis par Donald Trump, des Texans s'organisent pour patrouiller le long de la frontière et arrêter les migrants qui tenteraient de passer. 

Au vingtième jour de paralysie partielle de l’administration américaine, les négociations entre Donald Trump et les démocrates sont au point mort. Le locataire de la Maison-Blanche veut 5,7 milliards de dollars pour construire son mur à la frontière mexicaine, ce que refuse toujours l'opposition. Le président américain va se rendre jeudi 10 janvier au Texas, à la frontière, pour vanter une nouvelle fois ce qui était l’une de ses promesses de campagne

Des citoyens en treillis et armés 

Dans ce Texas républicain, certains supporters de Trump se sont même organisés en milices pour surveiller la frontière et prêter main forte à la Border Patrol (patrouille aux frontières).

Dans ce Texas républicain, certains citoyens sont se sont organisés en milices pour surveiller la frontière, faire des patrouilles, comme David, policier en pré-retraite.  (GRÉGORY PHILIPPS / FRANCE-INFO)

À bord de leur pick-up délabré, ils patrouillent le long du Rio grande à la recherche de migrants venus du Mexique ou d'Amérique centrale. "Vous pouvez voir les traces de ceux qui sont passés par là en courant, explique Rusty, 71 ans. Ils arrivent du Mexique qui est juste de l'autre côté de la rivière". Selon David, vêtu d'un treillis kaki, "ils utilisent des chambres à airou bien des petits canots, ou alors ils passent le Rio Grande en nageant".

Parmi eux il y a certainement des criminels, ils ne sont pas tous innocents

David

à franceinfo

À l'avant de la voiture, Rusty, le plus âgé, a deux fusils et il prévient qu'il n'a pas peur de les utiliser si nécessaire.

Rusty, 71 ans, policier américain à la retraite, patrouille armé sur sa propriété le long du mur en acier marquant la frontière entre les États-Unis et le Mexique.   (GREGORY PHILIPPS / RADIO FRANCE)

Les deux Texans ne se sentent pas concernés par le shutdown, ni par le jeu politique des démocrates et plus largement par tout ce qui se passe et se décide à Washington. "Je vois d'un très mauvais oeil l'attitude de tous ces gens à Washington qui pensent que nous, sur la frontière, nous ne sommes pas assez importants pour être protégés." Ces deux Texans veulent le mur que Donald Trump leur a promis pendant la campagne présidentielle de 2016.  

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