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L'Amérique en campagne J-6 : Donald Trump garde espoir

Donald Trump continue de profiter de l'affaire des e-mails non-sécurisés qui touche son adversaire. Le républicain remonte dans les sondages alors que Barack Obama vole au secours d'Hillary Clinton.

Article rédigé par franceinfo, Franck Mathevon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 5min
Donald Trump , ici dans le Michigan lundi 31 octobre, se félicite d'un public nombreux (CARLO ALLEGRI / REUTERS / X90181)

Barack Obama vole au secours d'Hillary Clinton

Le président américain est très présent depuis le début de la campagne. Il enchaîne les meetings et met sa popularité au service de la démocrate. Pour la première fois, Barack Obama est même intervenu dans l'affaire des e-mails privés d'Hillary Clinton. Il y a quelques jours, le FBI a ordonné un supplément d'enquête. Il analyse actuellement un ordinateur qui pourrait contenir de nouveaux messages de l'ancienne secrétaire d'État. À ce stade, il n'y a pas d'éléments nouveaux, ce que reproche Barack Obama au FBI. 

Il s'est exprimé à ce sujet dans une interview accordée au site NotThisNews (à partir de 2'02'') : "Il y a une norme selon laquelle, quand il y a des enquêtes, on ne procède pas à partir d'insinuations, d'informations incomplètes ou de fuites. On agit sur des décisions concrètes qui ont été prises. Quand il y a eu des enquêtes fouillées à ce sujet la dernière fois, la conclusion du FBI, et d'autres, était qu'elle avait commis quelques erreurs mais qu'elle ne pouvait pas faire l'objet de poursuites." 

Une question d'honnêteté

Donald Trump continue de monter dans les sondages. Il menace désormais Hillary Clinton dans des États qu'on pensait acquis aux démocrates. Il passe même en tête dans l'opinion sur le critère de l'honnêteté. D'après le baromètre ABC, pour 46% des sondés, Trump est le plus honnête des candidats, contre 38% seulement pour Hillary Clinton qui paie notamment le rebondissement dans l'affaire de ses e-mails.

Le Ku Klux Klan derrière Donald Trump

C'est un soutien dont ce serait bien passé le candidat républicain. Le Ku Klux Klan roule pour Donald Trump. L'organisation d'extrême-droite a en tout cas mis en une de sa publication "The Crusader" son slogan : "Make America great again". Le camp Trump s'est hâté de rejeter ce soutien. Ce magazine "répugnant" ne reflète pas "les opinions des dizaines de millions d'Américains unis derrière notre candidat".

Il est pourtant indiscutable que beaucoup d'électeurs aux idées radicales soutiennent le milliardaire. "J'adore Trump parce que je suis un grand nationaliste. Je soutiens le nationalisme partout dans le monde, et en particulier en France", affirmait il y a quelques jours à franceinfo, un jeune nationaliste américain, connaisseur de la politique française, lors d'un meeting à Phoenix, en Arizona. "Par exemple je soutiens le Front National et Civitas. J'adore Marine Le Pen, et tout particulièrement sa nièce Marion Maréchal Le Pen. J'adore aussi Pétain."

Le supporter du milliardaire continue : "Avec Trump, je vois un prolongement d'un mouvement politique qu'on voit beaucoup en Europe avec la réapparition du nationalisme. Trump est vraiment sur cette ligne, je pense, et j'aimerais beaucoup voir la naissance d'un lien fort entre Trump et le Front National, s'ils l'emportent tous les deux."

Le chiffre du jour : 26 millions

Plus de 26 milions d'américains ont déjà voté pour cette élection présidentielle. C'est deux fois plus qu'en 2012 à ce stade. De nombreux États autorisent le vote anticipé. Plus étonnant, certains permettent aux électeurs de revoter s'ils changent d'avis. La règle n'a pas échappé à Donald Trump qui lancé un appel dans le Wisconsin.

"Le Wisconsin est un des états où vous pouvez changer votre vote anticipé si vous pensez avoir fait une erreur. Beaucoup de choses ont changé depuis que vous avez voté. Donc, si vous vivez ici, au Michigan, en Pennsylvanie, au Minnesota, vous pouvez changer et voter Donald Trump, et rendre l'Amérique à nouveau grande."

Sous les sifflets

Après la Floride, Hillary Clinton est au Nouveau-Mexique et dans l'Arizona où elle pourrait, comme souvent, essuyer des sifflets. Des supporters de Donald Trump perturbent régulièrement ses meetings, comme par exemple en Floride où un homme a interrompu la candidate démocrate et traité Bill Clinton de violeur. Une fois n'est pas coutume, Hillary Clinton, très énervée, a répondu à ce militant pro-Trump.

"Je suis fatiguée des opinions, des comportements sombres et dangereux des gens qui soutiennent Donald trump. Il est temps pour nous de dire 'nous ne reculerons pas, nous irons de l'avant vers un avenir plus joyeux.'"

Passation de compte

On l'a appris lundi 31 octobre, le compte Twitter du président des États-Unis, ouvert l'an dernier, sera attribué à son successeur. Donald Trump ou Hillary Clinton héritera de 11 millions d'abonnés. Il n'en fallait pas plus pour inspirer une blague à Jimmy Kimmel, l'humoriste des fins de soirée de la chaîne ABC.

Si Hillary Clinton gagne, Bill devrait hériter normalement du compte Tinder de la Maison Blanche

Jimmy Kimmel

Jimmy Kimmel Live, ABC


Plus sérieusement, Bill Clinton devrait hériter du compte Twitter de la First Lady of the United States mais on ne sait pas encore s'il sera rebaptisé en cas de victoire d'Hillary Clinton.

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