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Présidentielle américaine : trois phrases à retenir du discours d'Hillary Clinton en clôture de la convention démocrate

Officiellement désignée jeudi soir, elle devient ainsi la première femme de l'histoire à être investie candidate d'un grand parti à la Maison Blanche.

Article rédigé par franceinfo
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La candidate démocrate Hillary Clinton le 28 juillet 2016 à Philadelphie (Pennsylvanie). (SAUL LOEB / AFP)

"C'est avec humilité, détermination et une confiance sans limites dans la promesse de l'Amérique que j'accepte votre nomination pour la présidence des Etats-Unis." Hillary Clinton s'est posée, jeudi 28 juillet, à Philadelphie, en rassembleuse pour détourner les Américains du message alarmiste et populiste de son rival républicain de l'élection présidentielle américaine, Donald Trump.

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Elle s'est exprimée en clôture de la convention d'investiture démocrate, qui l'a désignée candidate officielle du parti pour le scrutin du 8 novembre. Son discours, qui a duré près d'une heure, était très attendu. En voici trois phrases marquantes.

"Je veux remercier Bernie Sanders"

Hillary Clinton est arrivée sur la scène de la convention démocrate tout de blanc vêtue. Elle a été accueillie par une salve d'applaudissements.

Puis, très vite, elle a évoqué le sénateur indépendant du Vermont Bernie Sanders, son rival malheureux à la primaire démocrate. Hillary Clinton a voulu jouer la carte du rassemblement et de l'unité. "Je veux remercier Bernie Sanders. Et vous qui l'avez soutenu, ici et à travers le pays, je veux que vous sachiez que je vous ai entendus", a-t-elle déclaré.

Toutefois, Hillary Clinton a encore du chemin à faire sur ce point. Car pendant toute la soirée, des délégués fidèles à Bernie Sanders ont manifesté leur rejet de celle qui représente à leurs yeux une trahison des idéaux progressistes. Plusieurs dizaines brandissaient, immobiles, des écriteaux pour "Bernie".

"Un homme que vous pouvez appâter avec un tweet n'est pas un homme auquel vous pouvez confier des armes nucléaires"

L'autre "homme" fort du discours d'Hillary Clinton a été Donald Trump. L'adversaire républicain y a tenu une place à part entière. L'ancienne chef de la diplomatie a, sur le ton mordant qu'elle aime employer contre lui, raillé les promesses du milliardaire. "Nous ne construirons pas de mur, a-t-elle martelé en référence au mur que Donald Trump souhaite construire à la frontière mexicaine pour empêcher l'immigration clandestine. A la place, nous bâtirons une économie dans laquelle tous ceux qui veulent un emploi bien payé peuvent en trouver un."

Elle s'est ainsi adressée aux Américains tentés par le choix de voter pour son rival républicain, ces électeurs désabusés par une classe politique perçue comme sourde à leurs inquiétudes économiques.

"Surtout, ne croyez pas quelqu'un qui dit : 'Je suis le seul à pouvoir le faire'", a-t-elle ajouté. L'homme d'affaires "veut que nous ayons peur de l'avenir et que nous ayons peur les uns des autres, a déclaré Hillary Clinton. Mais nous n'avons pas peur. Nous relèverons les défis comme nous l'avons toujours fait."

Puis elle a enfoncé le clou en lançant : "Imaginez-le dans le Bureau ovale confronté à une crise réelle..."

"L'Amérique est grande, car l'Amérique est bonne, a lancé, ensuite, solennelle, Hillary Clinton. Assez d'intolérance et de grandiloquence. Donald Trump n'offre aucun vrai changement."

"Je comprends bien que certaines personnes ne savent tout simplement pas quoi penser de moi"

Enfin, l'ex-Première dame a tenu à ajouter une touche personnelle à son discours, afin de paraître moins froide. Un bon moyen, surtout, pour lutter contre sa faible popularité auprès des Américains.

Elle a ensuite reconnu, avec humilité : "Je comprends bien que certaines personnes ne savent tout simplement pas quoi penser de moi." 

Peu connue pour ses talents d'oratrice, Hillary Clinton a donc livré une prestation solide et vigoureuse qui a fait rugir les milliers de délégués réunis depuis lundi. Ils ont exulté, à la fin du discours de la candidate démocrate, en lâchant des ballons de toutes les couleurs.

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