Venezuela : le président Nicolas Maduro inculpé aux Etats-Unis pour "narco-terrorisme"
Les Etats-Unis ont assorti cette inculpation d'une récompense de 15 millions de dollars pour toute information permettant son arrestation.
Une inculpation et une prime pour son arrestation. Les Etats-Unis ont annoncé, jeudi 26 mars, l'inculpation du président vénézuélien Nicolas Maduro, et de plusieurs de ses proches, pour "narco-terrorisme". Une manière d'augmenter encore la pression sur le dirigeant socialiste dont ils souhaitent l'éviction.
"Le gouvernement de Donald Trump, dans une action outrageusement extrême, vulgaire et misérable, a lancé une série de fausses accusations fallacieuses. Je le dis comme ça : tu es misérable, Donald Trump ! Il ne se comporte pas seulement comme un cow-boy, raciste et suprémaciste, il gère les relations internationales comme un extorsionniste", a réagi le dirigeant vénézuélien à la télévision nationale.
Washington offre également une prime pouvant atteindre 15 millions de dollars (13,5 millions d'euros) pour toute information qui permettrait d'arrêter le président vénézuélien. "Nous voulons qu'il soit capturé afin qu'il réponde de ses actes devant un tribunal américain", a déclaré le ministre de la Justice Bill Barr.
Vers une demande d'extradition ?
Interrogé sur l'opportunité d'une telle annonce en pleine crise sanitaire, le ministre a jugé que c'était "le meilleur moyen de soutenir le peuple vénézuélien". Il a toutefois refusé de préciser si les Etats-Unis envisageaient une intervention au Venezuela pour l'interpeller ou d'émettre une demande d'extradition contre le chef d'Etat.
Les Etats-Unis, ainsi qu'une soixantaine de pays, soutiennent le chef de l'opposition vénézuélienne Juan Guaido, qu'ils ont reconnu comme président par intérim. Washington tente d'asphyxier le gouvernement de Nicolas Maduro avec une série de sanctions économiques.
L'objectif affiché de Donald Trump est de contribuer à l'éviction du successeur d'Hugo Chavez, grand pourfendeur de "l'impérialisme nord-américain". Mais ce dernier conserve le soutien de la Chine, de la Russie et de Cuba, et les soutiens à Juan Guaido commencent à s'essouffler dans le pays.
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