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Viols d'enfants en Centrafrique : "échec flagrant" de l'ONU, selon un rapport

Les Nations unies ont géré de façon très discutable le dossier des accusations d'abus sexuels sur mineurs visant des militaires étrangers en République centrafricaine, selon un groupe de travail indépendant qui a rendu public son rapport jeudi.
Article rédigé par Anthony Fouchard
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Une dizaine de militaires français de la force Sangaris ont été mis en cause dans ces affaires © REUTERS/Luc Gnago)

Le rapport du panel d'experts, présidé par une juge canadienne, dénonce des manquements aux principes des Nations unies et affime que la crédibilité de l'ONU est entachée par cette affaire :

"Les informations alarmantes sont passées de boîte mail en boîte mail, de bureau en bureau sans que personne s'en saisisse."

Particulièrement visés, l'ancien chef de la la mission onusienne en Centrafrique, Babacar Gaye, poussé à la démission en août, ainsi que le Bureau des droits de l'homme dans le pays, qui a été le premier à se saisir de l'enquête.

La passivité de l'Unicef pointée du doigt

Le rapport blâme l'ancien chef de ce bureau pour avoir sciemment minimisé des informations et encouragé l'ancien chef de la mission de l'ONU à ne pas en faire étalage.

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L'Unicef est également pointée du doigt pour avoir failli dans son rôle de protection des présumées victimes. Il a en effet fallu un an entre le moment où l'Unicef est avertie des allégations et le moment où la structure décide de mettre les enfants à l'abri, alors que l'affaire fait déjà la "une" de la presse internationale. Entre temps, le suivi avait été délégué à une ONG locale. Récemment, quatre soldats français ont été entendus par la justice française. Ils sont ressortis libres de leurs auditions. 

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