NKM, poil à gratter de l'UMP
Nathalie Kosciusko-Morizet dénonce la droitisation de l'UMP et laisse entendre qu'elle pourrait être candidate à la présidence du parti si sa ligne politique n'est pas représentée.
L'opposition dans l'opposition. Depuis la défaite de l'UMP aux législatives, Nathalie Kosciusko-Morizet ne mâche pas ses mots contre les choix faits par la direction de son parti. L'ancienne porte-parole de Nicolas Sarkozy pendant la campagne présidentielle attaque bille en tête le secrétaire général de l'ex-parti majoritaire, Jean-François Copé.
NKM a même laissé entendre, lundi 25 juin, qu'elle pourrait être candidate à la présidence de l'UMP, lors d'un congrès en novembre, si sa ligne politique n'était pas représentée dans la formation. Elle devrait toutefois soutenir l'ancien Premier ministre, François Fillon.
La députée de l'Essonne joue les agents perturbateurs alors que l'UMP doit entamer, mardi, une "réflexion programmatique" sur ses "valeurs" et sa "ligne" politique, rendue nécessaire par ses échecs successifs. Un travail de fond que Jean-François Copé veut, par-dessus tout, faire dans "l'unité" et "le rassemblement". Nathalie Kosciusko-Morizet critique, pour sa part, la droitisation de la campagne présidentielle.
Ainsi, la veille, NKM a accusé Patrick Buisson, conseiller de Nicolas Sarkozy, d'avoir voulu faire gagner Charles Maurras, théoricien de l'extrême droite et soutien du régime de Vichy durant la seconde guerre mondiale. NKM, elle, s'est opposée à la stratégie du "ni Front national, ni front républicain" choisie par l'UMP dans l'entre-deux tours des législatives. Elle propose maintenant de reconstruire la droite autour d'une opposition nette à tout accord avec le Front national.
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