Nouveau coup de pression franco-allemand sur la Grèce
Lors d'une conférence de presse commune, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont demandé à la Grèce de "conclure" les négociations sur sa survie financière. Ils proposent de bloquer les intérêts de la dette grecque sur un compte.
"Avec la chancelière, nous disons que la situation de la Grèce doit être réglée une bonne fois pour toutes." Lors d'une conférence de presse commune à Paris, lundi 6 février, Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont à nouveau mis la pression sur les Grecs pour mettre un terme à la crise de la dette. La Grèce doit "conclure" les négociations sur sa survie financière, ont-ils affirmé conjointement, proposant de bloquer sur un compte les intérêts de la dette grecque.
"Les Grecs ont pris des engagements, ils doivent les respecter scrupuleusement, il n'y a pas le choix, le temps presse, c'est une affaire de jours, maintenant il faut conclure. C'est un message sans ambiguïté et très confiant adressé" à la Grèce, a ajouté le chef de l'Etat à l'issue d'un Conseil des ministres franco-allemand. Nicolas Sarkozy appelle ainsi les Grecs à voter "les réformes sur lesquelles ils se sont engagés".
Double négociation en Grèce
Le couple franco-allemand a par ailleurs proposé que les intérêts de la dette grecque soient bloqués sur un compte. "Ce compte bloqué garantirait que les dettes de nos amis grecs seront réglées", a expliqué le président, sans donner plus de précisions. "Favorable" à cette idée, la chancelière allemande a estimé que cela permettrait d'être "sûr que cet argent sera durablement disponible".
La Grèce est engagée dans une double négociation. D'une part, avec ses créanciers privés (essentiellement des banques) pour qu'ils effacent une part substantielle de la dette grecque qu'ils détiennent. De l'autre, avec la Troïka (Commission européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international), afin qu'elle octroie un nouveau prêt au pays.
"Nous voulons que la Grèce reste dans l'euro"
Les Européens et le FMI demandent comme condition préalable que l'accord soit scellé avec les banques et que le gouvernement grec engage de nouvelles réformes et mesures d'austérité. Athènes a un besoin vital d'une nouvelle aide pour éviter la faillite dès le mois de mars.
"Je ne comprends pas très bien l'intérêt qu'il y aurait à laisser passer encore du temps, le temps presse", a estimé la chancelière allemande. Elle a toutefois repoussé l'hypothèse d'une sortie d'Athènes de la zone euro. "Nous voulons que la Grèce reste dans l'euro."
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