Damien Abad accusé de viols : le parquet de Paris n'ouvre pas d'enquête "en l'état"
Le parquet avait indiqué dimanche que deux plaintes avaient été classées sans suite en 2012 et 2017.
Le parquet de Paris a fait savoir à franceinfo, mercredi 25 mai, qu'il n'ouvrait pas d'enquête préliminaire "en l'état" sur les accusations de violences sexuelles visant le nouveau ministre des Solidarités Damien Abad. "Le parquet de Paris ne donne pas de suite au courrier émanant de l'Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique", une association créée en février dans le sillage du mouvement MeToo. Cet organisme lui a transmis le témoignage d'une femme accusant Damien Abad de viol mais le parquet a refusé d'aller plus loin "faute d'élément permettant d'identifier la victime des faits dénoncés et, dès lors, faute de possibilité de procéder à son audition circonstanciée".
Damien Abad nie en bloc
Le parquet de Paris communique très rarement pour justifier son choix de ne pas ouvrir d'enquête. L'Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique s'est "vivement" étonné sur Twitter de cette réponse. Selon cet organisme non gouvernemental, "il est pourtant fréquent que des enquêtes préliminaires soient entamées sur la base de témoignages anonymes".
Réaction suite à la décision du parquet :#Abad pic.twitter.com/lz2CdLRCre
— Observatoire des VSS en politique (@Obs_vssPol) May 25, 2022
Le parquet avait indiqué dimanche qu'une première plainte déposée pour viol avait bien été "classée sans suite" en avril 2012 "du fait de la carence de la plaignante", ainsi qu'une deuxième "pour les mêmes faits" en décembre 2017 faute "d'infraction suffisamment caractérisée".
Depuis la parution des articles, Damien Abad a rejeté les accusations. "Je n'ai jamais violé une seule femme de ma vie", s'est-il défendu lundi, invoquant la maladie neuromusculaire congénitale rare dont il souffre, l'arthrogrypose.
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