Retour d'Adrien Quatennens à l'Assemblée : Sandrine Rousseau l'invite à convaincre les femmes "que sa présence est utile"
Pour la députée EELV de Paris Sandrine Rousseau, les récentes accusations de violences envers les femmes par des figures des partis politiques de gauche posent la question de ce qu'est une organisation "safe".
La députée EELV de Paris Sandrine Rousseau appelle Adrien Quatennens à convaincre les femmes "que sa présence est utile" au sein de l'Assemblée nationale, dimanche 13 novembre dans l'émission Questions politiques de France Inter, franceinfo et Le Monde, alors que le député LFI doit revenir dans l'hémicycle d'ici la fin du mois.
Adrien Quatennens est en retrait du monde politique depuis près de deux mois, après qu'il a avoué avoir giflé son épouse il y a un an et lui avoir confisqué son téléphone à la fin de l'été, n'acceptant pas qu'elle souhaite le quitter. Celle-ci a déposé une main courante, le parquet de Lille a ouvert une enquête.
"C'est à lui de prouver que son retour pourrait servir ce combat"
"J'ai envie de dire à Adrien Quatennens que c'est à lui de prouver aux femmes, notamment aux femmes battues, que son retour en politique pourrait servir ce combat-là et ce qu'il est prêt à faire pour que son retour en politique serve ce combat [de la lutte contre les violences faites aux femmes]. J'attends de voir sa réponse", déclare-t-elle.
Pour elle, les récentes accusations de violences envers les femmes par des figures des partis politiques de gauche, notamment envers l'ancien secrétaire national d'EELV Julien Bayou accusé de violences psychologiques sur plusieurs compagnes, pose la question de ce qu'est une organisation "safe, qui protège réellement les personnes qui y sont, y compris les personnes les plus fragiles".
"On est à une nouvelle étape du combat de l'égalité femme-homme et toutes ses nouvelles étapes sont toujours douloureuses et difficiles pour les organisations parce qu'on n'est plus dans uniquement les violences sexuelles, on est dans comment on fait politique ensemble et que veut dire le mot respect."
"C'est un débat que nous devons avoir. Je regrette que mon organisation politique ne prenne pas à bras le corps ce débat qui est nécessaire."
Sandrine Rousseauà franceinfo
Sandrine Rousseau rejette tout soupçon de manipulation politique derrière ce genre d'accusation, alors que le congrès de son parti approche. Elle s'interroge : "Quel est le bon moment pour parler ? Y a-t-il un calendrier où le 16, ce serait possible, et le 19 cela ne le serait plus ? Aujourd'hui, je pense que toute avancée dans ce domaine-là est salvatrice et bonne à prendre. Nous sommes dans une révolution douce, une révolution non-violente, où on invite tout le monde à se mettre autour de la table."
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