Affaire Bygmalion : l'UMP dans la tourmente (réactions)

Jérôme Lavrilleux, ex-directeur de campagne adjoint de Nicolas Sarkozy en 2012 et bras droit de Jean-François Copé, a reconnu lundi un système de fausses facturations à l'UMP pour masquer une "dérive " des dépenses de la campagne présidentielle, tout en  dédouanant l'ancien président et le dirigeant de l'UMP.

"Il n'y a eu aucune malversation, il y a eu un engrenage irrésistible d'un train qui file à grande vitesse et les personnes qui auraient dû tirer le signal d'alarme ne l'ont pas fait ", a-t-il expliqué, les larmes aux yeux, sur BFMTV. Il a confirmé ainsi les propos de l'avocat de Bygmalion sur ce système de fausses factures.

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L'UMP divisée

Dès lundi soir, les réactions se sont multipliées à l'UMP.  Laurent Wauquiez, l'un des vice-présidents du parti  ne demande pas la démission de Jean-François Copé. Il attend de savoir le degré d'implication du président de l'UMP. Sur France Info, il a toutefois fait part de sa colère en rappelant que les sympathisants et militants de l'UMP avaient été appelés à donner de l'argent après l'invalidation des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy :

"Quand on se dit que des Français ont donné des millions d'euros pour renflouer le parti et qu'on comprend que tout ça est allé à un groupe de communication avec des fausses factures, c'est juste insupportable ."

Dans la soirée, Pierre Lellouche a lui demandé à Jean-François Copé "de se mettre en retrait de la direction du parti le temps que l'enquête dise qui a fait quoi et que, en attendant, une direction transitoire remette le parti en ordre de marche". U n autre député UMP, Lionel Tardi, ne dit pas autre chose :

"Je demande aux dirigeants de l'UMP de prendre clairement des décisions et de remplacer Copé à la tête de l'UMP."

Un bureau politique doit se dérouler ce mardi matin au siège de l'UMP.

"Le naufrage de l'UMP" (Dupont-Aignan)

Pour le président de Debout la République, Nicolas Dupont-Aignan, ces révélations " illustrent le naufrage de l'UMP sur le plan moral". L'UMP "ayant trahi toutes ses convictions gaullistes, il n'est pas  surprenant de constater son naufrage sur le plan moral", a-t-il expliqué dans un communiqué.

"Un nouveau séisme de la droite" (PS)

Le Parti socialiste, par la voix de Carlos Da Silva, porte-parole du PS a jugé ces derniers développement "absolument sidérants " qui, s'ils sont avérés "annoncent un nouveau séisme de la droite ".

De son côté, le premier secrétaire du parti Jean-Christophe Cambadélis a affirmé qu'il ne se réjouissait "pas de l'ensemble de ces affaires, car elles vont jeter un peu plus de discrédit sur les représentations politiques ".