Procès en appel des Balkany : l'audience reportée à mardi en raison de la grève des avocats contre la réforme des retraites
Patrick et Isabelle Balkany doivent être jugés en appel à Paris pour blanchiment de fraude fiscale.
Ce qu'il faut savoir
Ils devront attendre une journée supplémentaire pour. Le procès en appel pour blanchiment de fraude fiscale de Patrick et Isabelle Balkany a été, lundi 3 février, en raison de la grève des avocats contre la réforme des retraites. En octobre, le tribunal correctionnel les avait condamnés lourdement pour avoir caché 13 millions d'euros d'avoirs au fisc entre 2007 et 2014 – notamment deux somptueuses villas, une dans les Antilles et l'autre à Marrakech.
Les débats reportés d'une journée. Les avocats du couple ont demandé lundi le renvoi de l'audience pour pouvoir aller manifester. Après délibération de la cour, l'audience reprendra mardi à 13h30.
Condamnés à quatre et cinq ans de prison. En première instance, le tribunal avait condamné Patrick Balkany à cinq ans de prison pour blanchiment, avec incarcération immédiate. Isabelle Balkany s'était vu infliger quatre ans d'emprisonnement, mais sans mandat de dépôt, en raison de sa santé fragile. Tous deux avaient été condamnés à dix ans d'inéligibilité et le tribunal avait ordonné la saisie de leurs biens et avoirs, notamment leur moulin à Giverny (Eure).
Des chefs d'accusation modifés. Le parquet a fait savoir qu'il ne poursuivrait pas Patrick Balkany pour "corruption" – le tribunal ayant relaxé tous les prévenus de ce délit en première instance – mais cette fois pour "prise illégale d'intérêt". S'ils ont reconnu quelques "fautes", les époux contestent vigoureusement le montant des avoirs en cause et se targuent de n'avoir jamais détourné "un centime d'argent public".
La présence de Patrick Balkany en question. La grande inconnue dans ce dossier est la présence ou pas à l'audience de l'ancien baron Les Républicains (LR) des Hauts-de-Seine, âgé de 71 ans. Incarcéré depuis sa condamnation pour fraude en septembre, il a été hospitalisé en décembre et n'a pas pu assister à son premier procès en appel. Fin janvier, la cour d'appel a pour la troisième fois refusé sa mise en liberté, mettant en avant un "risque persistant de fuite".