La justice saisit un luxueux moulin appartenant aux Balkany et vend leur villa aux Antilles
Les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon, en charge du dossier, ont élargi leur enquête aux déclarations de patrimoine du couple, le suspectant notamment d'avoir sous-évalué ses biens.
La justice a saisi plusieurs biens immobiliers appartenant au couple Balkany. Selon l'édition de mercredi 12 août de Charlie Hebdo, les juges d'instruction en charge de l'enquête pour fraude fiscale visant Patrick et Isabelle Balkany ont ordonné la saisie du moulin de Giverny où réside le couple et mis en vente leur villa de Saint-Martin (Antilles).
Le député-maire de Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) et son épouse sont poursuivis pour "blanchiment de fraude fiscale", "corruption" et "blanchiment de corruption". Les juges Renaud van Ruymbeke et Patricia Simon, en charge du dossier, ont élargi leur enquête aux déclarations de patrimoine du couple, le suspectant notamment d'avoir sous-évalué ses biens.
Les Balkany font appel de cette décision
Le moulin de Cossy, une propriété de quatre hectares avec piscine, court de tennis et green de golf, évaluée à plusieurs millions d'euros et située à Giverny (Eure), "a été saisi", a précisé à l'AFP une source proche du dossier, confirmant une information de Charlie Hebdo. Depuis qu'ils en ont fait donation à leurs enfants, dans les années 1990, Patrick et Isabelle Balkany ne sont plus propriétaires de cette résidence, mais en gardent l'usufruit. Considérant que "le juge d'instruction n'a pas qualité à révoquer une donation", l'avocat du couple, Grégoire Lafarge, a annoncé qu'ils avaient fait appel devant la chambre de l'instruction.
Par ailleurs, la villa Pamplemousse sur l'île de Saint-Martin, aux Antilles, saisie par la justice il y a quelques mois, "vient d'être vendue", a rapporté une source proche du dossier, sans préciser le montant de la transaction. Elle a toutefois noté que la résidence était estimée à "environ trois millions d'euros" Les Balkany ont longtemps nié en être les propriétaires, avant de reconnaître posséder cette demeure, en mai 2014. Isabelle Balkany avait alors assuré que son mari n'était pas concerné et que le bien avait été financé par le fruit d'un héritage.
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