Le député Denis Baupin (ex-EELV) accusé de harcèlement et d'agressions sexuelles
Quatre femmes accusent Denis Baupin, vice-président de l'Assemblée nationale, de harcèlement et d'agressions sexuelles. Le député de Paris dément.
Isabelle Attard, députée écologiste, dit avoir reçu des dizaines de SMS salaces. Elen Debost, adjointe au maire du Mans, évoque une centaine de messages d'incitations sexuelles. Sandrine Rousseau, porte-parole d'Europe Écologie Les Verts, dénonce de son côté un geste déplacé. Voici l'homme qu'elle accuse de harcèlement et d'agressions sexuelles : Denis Baupin, député de Paris. "C'était à Montreuil en 2011, j'organisais une réunion. À un moment donné, j'ai fait une pause et voulu aller aux toilettes et dans un couloir, Denis Baupin m'a calée contre un mur et a cherché à m'embrasser de force", témoigne Sandrine Rousseau, qui dit à l'époque avoir alerté deux cadres du parti. "Un m'a répondu 'ah il a recommencé, ce n’est pas possible' et l'autre l'a pris sur le ton de la plaisanterie, l'air de dire 'on sait qu'il fait ça à tout le monde'", poursuit-elle.
Démission immédiate
Aujourd'hui, elles sont huit femmes à dénoncer le comportement de Denis Baupin. Aucune n'avait eu le courage d'en parler publiquement jusqu'à maintenant, souvent par peur de ruiner une carrière, ou de représailles. C'est une photo qui les aurait fait sortir de leur silence. En mars, à l'occasion de la Journée de la Femme, le député publie ce message sur les réseaux sociaux : "Contre les violences faites aux femmes", en portant du rouge sur les lèvres. La goutte d'eau qui fait déborder le vase pour Elen Debost. "J'ai vu la photo, j'ai lu le sous-titre, je suis allée vomir", déplore-t-elle. Denis Baupin nie en bloc ces accusations, mais a démissionné de son poste de l'Assemblée nationale pour assurer sa défense.
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