Affaire Fillon-Jouyet : Sarkozy dénonce "le mensonge du pouvoir en place"

Article rédigé par Boris Jullien, Kocila Makdeche
France Télévisions
Publié Mis à jour
François Fillon sur le plateau de TF1, le 9 novembre 2014. (MAXPPP)

En meeting à Caen, Nicolas Sarkozy s'est exprimé pour la première fois sur l'affaire Fillon-Jouyet, lundi.

Ce qu'il faut savoir

L'affaire Fillon-Jouyet prend une tournure judiciaire. L'avocat de l'ancien Premier ministre a demandé à la justice, lundi 10 novembre, une copie de l'enregistrement du Monde dans lequel le secrétaire général de l'Elysée accuserait François Fillon d'avoir demandé à la présidence de la République, à la fin juin, d'accélérer les procédures judiciaires visant Nicolas Sarkozy

Voici les dernières informations concernant cette affaire.

• François Fillon va engager une action en référé pour obtenir rapidement une copie intégrale de l'enregistrement de Jean-Pierre Jouyet effectué par les journalistes du Monde. Niant formellement les propos qui lui sont prêtés concernant Nicolas Sarkozy, François Fillon avait déjà annoncé, dimanche, qu'il allait porter plainte en diffamation contre les deux journalistes du Monde.

• Si l'avocat de François Fillon obtient cet enregistrement, ce dernier sera versé "dans la procédure pénale qui sera aussitôt engagée", selon l'avocat de l'ancien Premier ministre. Ce dernier précise que "l'action judiciaire en diffamation mettra en cause évidemment M. Jean-Pierre Jouyet"En cas de non obtention de cet enregistrement, "nous ferons citer en correctionnelle Jean-Pierre Jouyet", affirme Me Jean-Pierre Versini-Campinchi, sur BFMTV. 

Nicolas Sarkozy dénonce un "mensonge" du pouvoir. En meeting à Caen (Calvados), l'ancien président fustige le "mensonge" de l'exécutif. "Le pouvoir n'a-t-il vraiment rien d'autre à faire que de donner le sentiment de vouloir instrumentaliser en permanence la justice ?, a lancé l'ancien chef de l'Etat, candidat à la présidence de l'UMP. Je ne céderai à aucune provocation et j'ai choisi, dans l'intérêt de notre pays, d'ignorer cette marée de boue qu'on voudrait répandre."