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Agression d'Yvan Colonna : Jean Castex lève le statut de "détenu particulièrement signalé" de deux autres membres du commando Erignac, "dans un esprit d'apaisement"

Cette décision ouvre la voie à un rapprochement en Corse des deux détenus. Depuis l'agression d'Yvan Colonna, l'île est en proie à une vague de manifestations.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Le Premier ministre français Jean Castex s'exprime au Sénat, à Paris, le 1er mars 2022. (BERTRAND GUAY / AFP)

Jean Castex a levé vendredi 11 mars le statut de "détenu particulièrement signalé" d'Alain Ferrandi et Pierre Alessandri, membres du commando Erignac. Cette décision, qui s'applique "sans délai", a été prise "dans un esprit d'apaisement" après l'agression d'Yvan Colonna qui a suscité une série de manifestations en Corse, a annoncé Matignon à l'AFP. Elle ouvre la voie à un rapprochement en Corse des deux détenus, une vieille revendication devenue un point de crispation politique majeur dans l'île. 

Le Premier ministre avait déjà tenté de faire retomber la tension mardi soir en levant, "pour des raisons humaines" assure-t-il, le statut de détenu particulièrement signalé d'Yvan Colonna, condamné à la perpétuité lui aussi pour l'assassinat du préfet de Corse Claude Erignac en 1998.

Des accusations "très graves"

Mais malgré cette annonce, les violences ne se sont pas calmées sur l'île. Le palais de justice d'Ajaccio a notamment été pris pour cible mercredi soir. Des affrontements entre manifestants et forces de l'ordre ont eu lieu jeudi soir à Ajaccio, Bastia et Corte. Le Premier ministre a "fermement" condamné ces violences, "de même que les propos totalement déplacés accusant l'Etat d'avoir prêté intentionnellement la main à l'agression très grave dont Yvan Colonna a été victime au sein de la maison centrale d'Arles le 2 mars dernier".

"Les conditions dans lesquelles cet acte inacceptable a pu intervenir dans un établissement pénitentiaire doivent être élucidées de manière rapide et transparente", a encore plaidé le Premier ministre, en rappelant avoir diligenté une enquête de l'Inspection générale de la justice. Il a "proposé qu'une fois le calme revenu sur l'île, le dialogue engagé ces derniers mois sur l'évolution du statut de la collectivité de Corse, ainsi que sur les grands dossiers économiques et sociaux du territoire puissent reprendre".

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