Agression d'Yvan Colonna : la Corse toujours mobilisée à la veille de la visite du ministre de l'Intérieur
Plusieurs rassemblements se tenaient devant des préfectures de Corse dans la soirée du 15 mars. À la veille de la visite du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, les nationalistes maintiennent la pression, faisant ressurgir les revendications pour plus d'autonomie.
La tension ne redescend pas sur l'île de Beauté. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, sera en Corse mercredi 16 mars "pour ouvrir un cycle de discussions sur l'avenir de l'île". "Il arrive dans un moment de très forte tension ici, où les manifestations se succèdent depuis maintenant plus de dix jours", explique la journaliste Alexandra Lay, envoyée spéciale à Corte (Haute-Corse).
Une agression qui fait ressortir les revendications d'autonomie
Parmi les manifestants corses, de nombreux jeunes. À Bastia (Haute-Corse), des lycéens bloquent depuis dix jours l'entrée de leur établissement. Ils protestent contre l'agression d'Yvan Colonna par un détenu radicalisé à la prison d'Arles (Bouches-du-Rhône), le 2 mars. Pour ces jeunes, l'assassin du préfet Érignac est une figure de l'identité corse. Dimanche 13 mars, à Bastia, des heurts avaient éclaté entre les manifestants et les forces de l'ordre. Cette manifestation avait été initiée par les syndicats étudiants nationalistes. Pour le politologue André Fazi, l'agression d'Yvan Colonna a fait ressurgir les revendications pour plus d'autonomie.
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