Bernard Tapie et le PDG d'Orange relaxés au pénal
Relaxe générale mardi 9 juillet pour les protagonistes de l'affaire Tapie/Crédit lyonnais, à commencer par l'homme d'affaires. De lourdes peines avaient pourtant été requises.
Ambiance électrique à la sortie de l'audience du TGI de Paris, mardi 9 juillet. Tous les prévenus sont relaxés des accusations d'escroquerie. L'avocat de Bernard Tapie, Me Témime, jubile : "Aujourd'hui, le tribunal a rendu avec une indépendance rare un jugement d'une netteté exceptionnelle. (...) C'est pour nous une immense satisfaction et une grande libération".
"Sale coup dans la gueule"
Le parquet avait requis cinq ans de prison ferme contre l'homme d'affaires. Soulagé, Bernard Tapie, absent pour soigner ses deux cancers, n'a accordé qu'une seule interview à son journal, La Provence, dans lequel il affirme : "Mon cancer vient d'en prendre un sale coup dans la gueule ! (...) On finit toujours par tomber sur des magistrats qui pensent à faire le droit plutôt qu'à faire leur carrière".
Pour les juges, il n'y a aucune preuve que Bernard Tapie ait activé ses réseaux pour que l'arbitrage dans le dossier Adidas-Crédit lyonnais lui soit favorable. La relaxe innocente également Stéphane Richard, le PDG d'Orange, qui jouait mardi matin son poste. Pour les avocats du crédit lyonnais, c'est la douche froide. Relaxé au pénal, Bernard Tapie reste condamné au civil et doit toujours rembourser 403 millions d'euros reçus lors de l'arbitrage litigieux.
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