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Affaire Karachi : les cas de Balladur et Léotard transmis à la Cour de justice de la République

L'enquête concerne le financement de la campagne d'Edouard Balladur en 1995. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Edouard Balladur et François Léotard lors d'un meeting le 20 mai 1997 à Paris, dans le cadre des législatives anticipées.  (JOEL SAGET / AFP)

L'enquête sur le volet financier de l'affaire Karachi se rapproche encore d'un transfert vers la Cour de justice de la République (CJR). Mercredi 26 mars, le procureur général près de la Cour de cassation a demandé à cette cour spéciale, la seule habilitée à enquêter et à juger des faits commis par des ministres dans l'exercice de leur fonction, de rendre son avis sur l'ouverture d'une enquête visant l'ex-Premier ministre Edouard Balladur et l'ex-ministre de la Défense François Léotard. 

Concrètement, la commission des requêtes de la CJR doit désormais dire si oui non elle ouvrira des investigations sur ce dossier complexe, autrefois entre les mains de juges du pôle financier. 

Des soupçons de financement illégal pèsent sur la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995. Son ministre de la Défense fait l'objet d'une enquête préliminaire pour "faux témoignage". Elle a été ouverte début août 2013, après la plainte déposée fin juin par l'avocat Olivier Morice, au nom des proches de victimes de l'attentat de Karachi.

Les juges estiment avoir accumulé assez d'éléments

Cette demande constitue une nouvelle étape vers un éventuel transfert du dossier à la CJR. Considérant avoir accumulé suffisamment d'indices graves et concordants contre Edouard Balladur et François Léotard, sur les dessous de plusieurs contrats d'armement passés dans les années 1990, les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire avaient demandé au parquet de rendre un avis sur une éventuelle saisine de la CJR pour les ministres impliqués. Cette demande avait été effectuée le 16 décembre 2013.

Quelques semaines plus tard, le 13 janvier, le parquet de Paris a estimé à son tour que la CJR était compétente pour juger les anciens ministres et mener les investigations susceptibles de conduire à une mise en cause des ex-ministres.

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