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Alain Juppé estime que "la zone euro est dans une situation très difficile"

Le ministre des affaires étrangères, Alain Juppé, a jugé, mercredi 9 mai, la situation en Grèce "extrêmement préoccupante" après la percée des partis des extrêmes aux élections législatives.
Article rédigé par Catherine Rougerie
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Alain Juppé donne une conférence de presse, à Bordeaux, le 7 mai 2012. (AFP - Pierre Andrieu)

Le ministre des affaires étrangères, Alain Juppé, a jugé, mercredi 9 mai, la situation en Grèce "extrêmement préoccupante" après la percée des partis des extrêmes aux élections législatives.

La Grèce au centre de tous les regards.

Trois jours après le verdict des urnes, la République hellénique traverse une crise politique sans précédent. Aucune coalition ne semble en mesure de se dégager pour gouverner le pays après les élections législatives qui ont enregistré dimanche, une percée des partis anti-austérité.

La zone euro est dans une situation très difficile

"La situation est extrêmement difficile, extrêmement tendue. Le résultat des élections a montré un recul très fort des deux partis de gouvernement, une progression des extrêmes, donc c'est extrêmement préoccupant", a estimé Alain Juppé sur Europe 1.

"Il va falloir suivre au jour le jour l'évolution de la Grèce. Je rappelle que l'Espagne n'est pas tirée d'affaire non plus et que l'Italie a également des problèmes, donc la zone euro est dans une situation très difficile", a ajouté le chef de la diplomatie française.

Merkel ne "renégociera pas" le pacte budgétaire européen

Si Alain Juppé a annoncé, lundi, qu'il ne se présenterait pas à la députation à Bordeaux, il n'entend pas pour autant se retirer de la vie politique et pourrait bien se poser en recours à l'UMP en cas de mauvais scores aux élections législatives.

En attendant, il fait de la politique et n'a donc pas manqué de souligner, mercredi, les dangers à la renégociation du pacte budgétaire européen, voulu par François Hollande.

"Les mises en cause des traités qui ont été si difficilement négociés et signés fin janvier risquent de provoquer des turbulences difficilement contrôlables, c'est d'ailleurs le message que la chancelière allemande (Angela) Merkel a adressé dès hier : elle ne renégociera pas ce traité", a souligné le ministre sortant évoquant le pacte budgétaire européen.

La chancelière allemande, Angela Merkel, et François Hollande doivent évoquer le sujet mercredi prochain à Berlin après l'investiture de ce dernier, le 15 mai.

Bourse, la situation en Grèce rend nerveux les marchés

La situation en Grèce inquiète les marchés. Conséquence directe, la bourse de Paris a plongé mardi après-midi.

Mercredi matin, l'euro a poursuivi sa chute face au dollar. Vers 8 heures, à Paris, l'euro valait 1,2976 dollar contre 1,3005 dollar mardi vers 23 heures. L'euro reculait aussi face à la devise nippone à 103,49 yens contre 103,84 yens mardi soir.

Les valeurs les plus touchées restent les bancaires et les industrielles. La Société générale a perdu notamment 5,34% à 17,03 euros et Renault 5,57% à 31,25 euros.

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