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Après le MPF, CPNT se raccroche à l'UMP

La recomposition du paysage politique après les élections européennes se poursuit. Frédéric Nihous, le président du mouvement Chasse, pêche, nature et traditions (CPNT), annonce dans le Figaro qu'il discute d'un rapprochement avec l'UMP, tout comme l'a fait son allié souverainiste, Philippe de Villiers, du MPF. Une alliance qui intéresse l'UMP en vue des prochaines élections régionales.
Article rédigé par franceinfo
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Dans l'espace, on appelle ça des trous noirs : des corps célestes massifs qui engloutissent tout ce qui se trouve dans leur voisinage immédiat. La traduction politique d'un tel phénomène pourrait être : UMP.
_ Complétant la chasse présidentielle aux ministres d'ouverture à sa gauche, le parti de Nicolas Sarkozy aimante, dans la torpeur de l'été, les petites poussières célestes politiques qui gravitaient jusque-là à sa droite.

Ainsi, après l'agglomération de Philippe de Villiers et son MPF la semaine dernière, l'UMP aspire le complice du pourfendeur vendéen de l'Europe “bruxello-strasbourgeoise” : Frédéric Nihous, ex-RPR et successeur de Jean Saint-Josse à la tête du “parti des chasseurs”, alias CPNT (Chasse pêche, nature et tradition).

“CLAQUE SUR CLAQUE AUX ELECTIONS” (Nihous)

Ce matin, dans le quotidien Le Figaro, Frédéric Nihous annonce avoir rencontré le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand. Les deux hommes se sont vus le mois dernier et, refusant l'épilogue de la plupart des amours de vacances, promettent de se revoir en septembre : “CPNT est prêt à devenir un partenaire de l'UMP sur la base d'un accord programmatique gagnant-gagnant”, assure le patron de CPNT.

Mais dans cette idylle, Molière aurait reconnu le mariage d'intérêt plutôt que le véritable coup de foudre : “[le choix] de l'autonomie et de l'indépendance était devenu trop difficile. Seul, on ne peut rien faire. Soit on est condamné à la marginalité, soit on s'agglutine à un gros parti”, avoue Frédéric Nihous dans les colonnes du quotidien. Et d'accuser le mode de scrutin qui a changé, faisant passer à la trappe les élus des petites formations : “On se prend claque sur claque aux élections. Il faut donc savoir dire stop”, plaide Frédéric Nihous, qui affirme avoir approché aussi le PS, sans résultat.

ATOUT POUR LES REGIONALES

Pour l'UMP, la mariée est tout de même plutôt belle. Certes, les scores électoraux sont plus que modestes (4,8% des suffrages aux dernières européennes, en alliance avec le MPF). Mais au delà de ces quelques voix en plus, loin d'être vitales pour le parti présidentiel, CPNT est un prise stratégique en vue des régionales de 2010. Fort de son identité rurale, le “parti des chasseurs”, qui se voulait jusqu'ici apolitique, est bien enraciné dans certaines régions actuellement détenues par la gauche, mais que l'UMP aimerait ramener dans sa besace, comme la région Paca, Midi-Pyrénées ou encore Picardie.
_ Frédéric Nihous, de son côté, espère aussi qu'il parviendra à faire élire quelques-uns des siens au sein de la galaxie majoritaire. Mais lorsqu'un objet céleste est attiré dans un trou noir, il se compresse. Si la mésaventure arrivait à la Terre par exemple, elle se réduirait à une bille de 2 cm. Un phénomène qui, là encore, pourrait avoir sa traduction politique.

Grégoire Lecalot

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