Au Printemps de Bourges, François Hollande répond à François Bayrou et Dominique de Villepin
François Hollande a fait une escale culturelle, vendredi 27 avril, au Printemps de Bourges. Il en a surtout profité pour annoncer qu'il avait répondu à la lettre de François Bayrou et est revenu sur l'interview au Monde de Dominique de Villepin.
De notre envoyé spécial à Bourges- "Y'a pas d'arrangement", chantait Zebda sur la scène du grand chapiteau du Printemps de Bourges avant que François Hollande ne débarque, vendredi 27 avril, accompagné d'une meute de journalistes qui grossit à mesure que le jour J approche.
"Il va gagner", a alors clamé au micro le chanteur du groupe toulousain avant d'offrir un t-shirt au candidat socialiste. Mais au-delà de cette escale culturelle où François Hollande était accompagné d'Aurélie Filippetti, ministrable à la Culture, ce sont bien les sujets chauds de l'actualité du jour qui ont émaillé ce court passage par le Berry.
Hollande confirme vouloir remplacer Hadopi
Au cours d'une brève conférence de presse organisée dans la foulée de ses déambulations dans les allées pluvieuses du festival, le prétendant socialiste à l'Elysée a annoncé avoir répondu à la lettre envoyée par le candidat du Modem, François Bayrou.
"Oui", a-t-il d'abord simplement et sobrement répondu à la question de savoir s'il avait répondu au centriste, après avoir rappelé ses propositions en matière de culture, dont "l'acte 2 de l'exception culturelle qui remplacera Hadopi".
Réponse à Bayrou : Hollande ne fera pas la règle d'or
"J'ai répondu aux quatre thématiques. Sur l'éducation, nous partageons un objectif commun, a-t-il affirmé. Sur le modèle social, nous sommes d'accord sur le fait qu'il faille tout faire pour le conserver."
Concernant la question des déficits et du "sérieux budgétaire", François Hollande a tenu à rappeler son opposition à l'inscription de la règle d'or dans la Constitution. Mais surtout, il est revenu sur son désir de répondre à la requête bayrouiste de moralisation de la vie politique.
Villepin ? "Un refus de Sarkozy plutôt qu'une adhésion"
Aussi a-t-il réaffirmé son projet d'inscrire par la loi le non-cumul des mandats ainsi que la nécessité de réformer le statut pénal du chef de l'Etat. Et si nécessaire, il passera par la voie référendaire.
Interrogé sur la sortie de Dominique de Villepin dans le quotidien le Monde se disant "effrayé" par la campagne de Nicolas Sarkozy, et a appelé à la "clarté" ceux qui voudraient "participer" au "rassemblement, au redressement et à la justice", le député de Corrèze a minimisé la portée de ce qui pourrait ressembler à un soutien de la part de son ancien camarade de l'ENA.
"Je ne veux pas essayer de récupérer ou d'instrumentaliser les déclarations qui sont faites par des personnes que je connais, que je sais de bonne foi mais qui ne sont pas de ma famille politique", a-t-il répondu, expliquant "comprendre" l'ancien Premier ministre au regard des "dérives des derniers jours". "C'est un refus de Nicolas Sarkozy plutôt qu'une adhésion à ma candidature", a-t-il ajouté.
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