Audit à l'UMP : les finances dans le viseur
Au sein du parti, on est partagé : les copéistes disent 40 millions, les fillonistes 80 millions, tandis qu'un ancien trésorier de l'UMP tranche pour un trou de 60 millions. Une chose est sûre, la dette de l'UMP s'élève à plusieurs millions d'euros.
Ce mardi en fin de journée, les principaux cadres du parti fondé en 2002 devraient être fixés. Le cabinet Advolis s'apprête à dévoiler les grandes lignes de l'audit qui lui a été commandé il y a un mois par François Fillon, Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin. L'objectif de cet audit : "une photographie " des finances, pour "savoir où en est la boutique ", résume-t-on au siège du parti.
D'après des documents que l'AFP a pu consulter, la dette s'élevait à 76 millions d'euros à la fin de l'année 2013, et à 96 millions d'euros un an plus tôt. Selon ces documents, la seule ligne "propagande et communication " de l'année 2012, année électorale, compte pour 33.329 millions d'euros. Cette année-là, selon la société Bygmalion et l'ancien directeur de campagne adjoint Jérôme Lavrilleux, le parti aurait pris en charge des dépenses de campagne qui auraient dû être assumées par le compte de campagne de Nicolas Sarkozy.
Vers un dépôt de bilan ?
Un rendez-vous avec les banques est également prévu ce mardi. Car il va falloir les rassurer, elles ainsi que les militants qui participent au financement du parti avec leurs dons et leurs cotisations. La survie de l'UMP pourrait être engagée : le parti peut se retrouver placé sous surveillance renforcée, ce qui impliquerait de nouvelles économies, ou bien être contraint de déposer le bilan.
Quelle qu'en soit l'issue, la crise judiciaire à laquelle va être confronté le parti vient s'ajouter à l'ensemble des dossiers judiciaires qui alourdissent déjà la barque UMP. Dernière affaire en date : l'annonce lundi de l'ouverture d'une enquête préliminaire pour des soupçons d'abus de confiance. En 2012, l'UMP aurait payé des pénalités qui avaient été infligées à Nicolas Sarkozy après l'invalidation de ses comptes de campagne, et qu'il aurait dû régler lui-même.
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