Avant Jean-Vincent Placé, ces écolos qui ont quitté Europe Ecologie-Les Verts
Le sénateur de l'Essonne claque la porte du mouvement, au lendemain du départ de François de Rugy. La liste des départs s'allonge dans ce parti habitué aux turbulences.
La porte du parti écologiste ne cesse de claquer. Après François de Rugy, c'est Jean-Vincent Placé qui annonce, vendredi 28 août, son départ d'Europe Ecologie-Les Verts. Le parti est "un astre mort, une structure morte qui donne aujourd'hui une vision caricaturale et politicienne de l'écologie", a dénoncé le sénateur de l'Essonne sur Europe 1.
Avant eux, des figures du parti comme Daniel Cohn-Bendit ou Noël Mamère ont également décidé de tourner la page. Les prises de position contradictoires en agacent plus d'un au sein d'EELV. Ces divergences sur la stratégie à suivre débouchent parfois sur une rupture.
Francetv info fait le tour des personnalités qui ont pris la décision radicale de quitter le mouvement.
En 2011, Pierre Larrouturou dénonce un "satellite du PS"
Le conseiller régional d'Ile-de-France claque la porte d'Europe Ecologie-Les Verts en décembre 2011. Pierre Larrouturou annonce la nouvelle de son départ dans un e-mail adressé aux conseillers régionaux. Il reproche à son mouvement sa proximité avec le Parti socialiste. "Au lieu d'incarner une alternative, nous nous sommes enfermés dans le rôle de satellite du PS. Je ne me retrouve plus du tout dans la stratégie de nos dirigeants et dans le projet très complet (et très décevant) co-signé avec le PS. Je vais donc planter ma tente ailleurs", écrit celui qui lancera le parti Nouvelle Donne en 2013.
En 2012, Daniel Cohn-Bendit dénonce une "incohérence totale"
Il s'était mis en retrait depuis quelques temps. En décembre 2012, Daniel Cohn-Bendit officialise son départ d'EELV. L'un des pères fondateurs du parti reproche l'"incohérence totale" du mouvement écologiste. "Ils sont incapables de discuter du non-renouvellement des adhésions, de la campagne présidentielle dramatique d'Eva Joly, de l'échec des législatives", regrettait-il alors sur France Info.
En 2013, Noël Mamère estime que le "parti est prisonnier de ses calculs et de ses clans"
L'homme politique avait rassemblé 5,25% des voix lors de l'élection présidentielle de 2002. Mais, onze ans plus tard, Noël Mamère ne reconnaît pas le parti qu'il a pourtant représenté. "Notre parti ne produit plus rien : il est prisonnier de ses calculs et de ses clans. Nous sommes devenus un syndicat d'élus. J'ai l'impression d'un sur-place qui nuit au rôle que nous pouvons jouer dans la société", juge-t-il dans une interview au Monde en septembre 2013.
En 2013 encore, Isabelle Attard regrette qu'on "dise amen au gouvernement pour garder des places"
La députée du Calvados assure, en décembre 2013, ne plus être en accord avec les décisions prises par son parti. L'alliance avec le gouvernement socialiste ne correspond pas à ses engagements. "J'ai le sentiment d'être fidèle à mes valeurs écolos de gauche, mais, ce qui se voit à l'extérieur, c'est que l'on dit amen à toutes les mesures prises par le gouvernement pour garder des places", regrette-t-elle dans une interview au Monde. Elle rejoindra dans la foulée Nouvelle Donne, le parti fraîchement fondé par Pierre Larrouturou. Un mouvement qu'elle quitte soudainement en juin 2015.
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