"On a interdiction de sortir sur le parvis du lycée" : aux Lilas, ambiance tendue après la mort d'un adolescent de 13 ans
Un adolescent de 13 ans a succombé à ses blessures après avoir été battu à coup de barres de fer samedi, aux Lilas, en Seine-Saint-Denis. Dans le lycée situé à quelques pas des lieux du drame, les affrontements du week-end sont dans toutes les têtes.
Cinq mineurs de 14 à 17 ans ont été placés en garde à vue lundi 15 octobre, après la mort d'un adolescent de 13 ans, samedi soir aux Lilas. Une rixe avait éclaté entre deux bandes rivales. Une vingtaine de jeunes, venus de Romainville et des Lilas s'étaient affrontés, armés de barres de fer et de bâtons, à quelques pas seulement du lycée Paul Robert.
"C'est vrai que ça fait peur"
Devant l'établissement, la tension du personnel encadrant est palpable. Des surveillants supplémentaires ont d'ailleurs été envoyés par l'académie de Créteil. Les élèves sont incités à entrer le plus vite possible.
Depuis le drame, les consignes sont claires. "On nous empêche de sortir entre nos cours et on a interdiction de sortir sur le parvis du lycée", explique Tanguy, en classe de première. "On sent qu'il y a aussi des gens inquiets dans le lycée. C'est vrai que ça fait un peu peur de se dire que ça s'est passé juste à côté, et que ça pourrait arriver."
Violence et trafic de drogue
Un père de famille attend que son fils ait passé les grilles avant de reprendre sa voiture. Il a habité 25 ans aux Lilas. Il ne souhaite pas s'exprimer par peur des représailles, mais il se dit abasourdi par la violence grandissante, et l'explosion du trafic de drogue.
"C'est une rivalité entre des personnes qui se connaissent", expliquent trois élèves de terminale. "Ils vivent dans les environs mais viennent de quartiers différents, et ils sont rivaux. Mais que ça aille aussi loin, ça n'est pas normal. Même si on ne connaissait pas la victime, ça nous touche forcément."
Depuis lundi matin, une douzaine de policiers en tenue sont en renfort devant le lycée. Toutefois, ils ne savent pas jusqu'à quand ils resteront, faute de directives, reconnaît l'un d'entre eux.
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