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Renoncement de Benjamin Griveaux : des vidéos en questions

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Renoncement de Benjamin Griveaux : des vidéos en questions
Renoncement de Benjamin Griveaux : des vidéos en questions Renoncement de Benjamin Griveaux : des vidéos en questions (France 2)
Article rédigé par France 2
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Qui est à l'origine de la diffusion des vidéos à caractère sexuel attribuées à Benjamin Griveaux, et qui ont provoqué l'annonce du retrait de la candidature de ce dernier à la mairie de Paris ? C'est un artiste russe exilé en France qui revendique avoir mis en ligne ces différents éléments. Reste à savoir comment il s'est procuré ces images.

C'est une affaire sans précédent en France. Une divulgation de vidéos intimes qui provoque en quelques heures la renonciation d'un candidat. Le contenu des vidéos est-il légal ? Oui, même si ces vidéos sont explicites et à caractère sexuel. Elles auraient été envoyées dans un cadre strictement personnel, par téléphone, sur Facebook et Instagram, entre deux personnes majeures. Rien dans ce qui est diffusé n'indique une absence de consentement de la part de la femme qui aurait reçu les vidéos. L'avocat de Benjamin Griveaux, Me Richard Malka, prépare une plainte pénale. D'où viennent ces vidéos ? Elles ont été publiées sur un site fermé depuis quelques heures, créé par l'activiste russe Piotr Pavlenski, réfugié politique en France. Il s'était déjà signalé par le passé par des opérations violentes, mettant par exemple le feu à une façade de la Banque de France.

L'atteinte à l'intimité sexuelle punie de trois ans de prison

Il a acheté le nom du site le 23 novembre 2019 au Canada. Aucune mention légale n'est affichée. Le site dit cibler les "fonctionnaires et représentants politiques". Une démarche qu'il assume pleinement. "Il méprise ses électeurs [...] Il a été l'unique candidat qui a utilisé sa famille pour son image politique. Il a commencé sa campagne par un grand mensonge. Ça a été un grand hypocrite", explique-t-il. Qui lui a donné la vidéo ? Il refuse de répondre, mais indique seulement qu'il s'agit d'une source française. Aucune information non plus sur le rôle joué par la destinataire des messages. La diffusion de ces vidéos est-elle illicite ? La loi punit de deux ans de prison et 60 000 euros d'amende l'atteinte à l'intimité sexuelle. Le député Joachim Son-Forget, ancien de LREM, s'en est-il rendu coupable, en partageant sur Twitter un lien vers le site où se trouvent les vidéos ? Lui conteste en tout cas toute intention de nuire.

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