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"Si Benoît Hamon avait retiré sa candidature, il serait Premier ministre et moi président de la République", estime Jean-Luc Mélenchon

Jean-Luc Mélenchon est revenu sur l'issue de l'élection présidentielle de mai à l'occasion d'une interview au quotidien "La Provence". 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
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Temps de lecture : 2min
  (FRANCK BESSIERE / HANS LUCAS)

Quatre mois après l'élection d'Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon refait le match. Dans une interview à La Provence à paraître jeudi 14 août, le leader de la France insoumise attribue son échec au maintien de la candidature du candidat socialiste, Benoît Hamon. 

"Benoît Hamon n'a pas été capable de prendre la décision qu'il fallait prendre. S'il avait retiré sa candidature, il serait aujourd'hui Premier ministre et moi président de la République", déclare le député des Bouches-du-Rhône, interrogé à Marseille à l'issue de la première journée de mobilisation contre la réforme du code du travail, mardi. "Macron et Bayrou ont su saisir les occasions. Nous aussi. Pas lui", estime-t-il. 

Jean-Luc Mélenchon était arrivé 4e au premier tour de la présidentielle, avec 19,58% des suffrages exprimés, loin devant Benoît Hamon, 5e avec 6,36% des voix. 

"Je tends la main à Hamon"

"La décision s'est jouée de si peu au premier tour", rappelle l'élu insoumis, revenant sur les infructueuses discussions avec son rival et ancien camarade du PS. "Lors de la présidentielle, le PS préférait faire un score groupusculaire plutôt que de nous voir gagner. Notre intention était de prendre la tête du courant dégagiste", analyse-t-il.

"Le Parti socialiste est aujourd'hui le seul zoo de France où les animaux se gardent entre eux. La vieille gauche est à bout de souffle. Cela ne m'empêche pas de jeter la rancune à la rivière. Je tends la main à Hamon", poursuit le député de Marseille.

Avec les 16 autres députés de la France insoumise et les onze communistes, Jean-Luc Mélenchon affirme incarner "le recours contre le monde actuel" : "Nous sommes dans un bras de fer et, à la fin, ce sera lui ou nous", affirme-t-il au quotidien régional. "Nous avons réveillé l'esprit de résistance du pays et tout ébranlé autour de nous jusque dans les rangs d'En marche. Cela explique la violence verbale d'Emmanuel Macron. Il s'adresse à la famille libérale en général pour dire : 'C'est moi le chef et maintenant, on leur rentre dedans'".

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