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Législatives : Bruno Le Maire "s'engage" à ne pas augmenter la TVA d'ici 2027, en réponse à Jean-Luc Mélenchon

À quatre jours du second tour des élections législatives, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a assuré qu'il n'y aurait pas d'augmentation de la TVA d'ici 2027, répondant ainsi au leader de La France insoumise.

Article rédigé par franceinfo
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Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, à l'Élysée le 14 juin 2022. (DANIEL PIER / NURPHOTO)

Il donne sa parole et contre-attaque. Bruno Le Maire, a répondu ce mercredi sur France Inter à Jean-Luc Mélenchon, le chef de file de la Nouvelle union populaire économique et sociale (Nupes), qui dénonce depuis plusieurs jours un "programme caché" du gouvernement, concernant une possible hausse de la TVA. 

"J'ai vu qu'il m'avait interpellé de manière assez précise", explique le ministre de l'Économie. "Il me dit : "Pouvez-vous vous engager, M. Le Maire, à ce qu'il n'y ait pas d'augmentation de TVA pendant le quinquennat ?" Je prends cet engagement-là", a-t-il assuré.

Des économies sur le budget de l'État

"Le gouvernement s’apprête à retirer 80 milliards d’euros du budget de l’État pour respecter la promesse faite par Macron à la Commission européenne. Bruno Le Maire a confirmé le chiffre", assure l'Insoumis dans un communiqué diffusé le même jour. "J’ai affirmé que la seule façon de respecter cet engagement pour Macron était de couper dans le budget et/ou d’augmenter la TVA", ajoute-t-il. Il accuse aussi le patron de Bercy d'avoir "botté en touche" sur le sujet, mardi, lors d'une interview sur BFMTV, alors "son raisonnement mérite une réponse".

"Nous n'avons jamais caché que nous ferions 40 milliards d'euros d'économies, c'est ça qui est dans le programme du président de la République, et je peux les détailler : 10 milliards d'euros d'économies qui seront trouvés par la réforme des retraites, 20 milliards d'euros qui seront faits sur l'État et 10 milliards d'euros qui seront faits comme économie sur les collectivités locales, voilà ce qui a été proposé aux Français", a aussi répondu Bruno Le Maire. Il a précisé que "les 20 milliards, ça va être des réductions de dépenses là où on estime qu'elles ne sont pas indispensables, c'est de la modernisation de l'action publique."

Le ministre de l'Économie est formel : "On ne prend personne en traitre, ça a été dit et redit pendant la campagne". "Je trouve un peu surréaliste, pour ne pas dire totalement lunaire de la part de M. Mélenchon, de m'interpeller sur une éventuelle augmentation des impôts, là où j'ai baissé les impôts de 52 milliards en cinq ans et où lui propose 100 milliards d'euros d'augmentation d'impôts", s'est-il emporté.

Bruno Le Maire a ensuite posé "trois questions précises" à Jean-Luc Mélenchon "sur son projet". D'abord, "pouvez-vous, M. Mélenchon, vous engager à faire la retraite à 60 ans et vous engager fortement devant les Français qu'il n'y aura ni baisse des pensions des retraités, ni augmentation des cotisations de ceux qui travaillent ?"

Débat sur le blocage des prix et le nucléaire

"Deuxième remarque, sur le blocage des prix, puisqu'il veut bloquer les prix : pouvez-vous garantir qu'il n'y aura pas de rationnement ? Comment bloquerez-vous les prix de l'essence ? Comment compenserez-vous ? Comment trouvez-vous l'argent ?", a-t-il demandé, entre autres.

Enfin, "sur le nucléaire, quels sont les réacteurs que M. Mélenchon compte fermer, quand, que fera-t-il pour les 200 000 salariés et ouvriers qui travaillent dans le secteur du nucléaire et où trouvera-t-il l'électricité décarbonnée dont nous avons besoin ?"

Dans un post sur son blog, publié après cette interview de Bruno Le Maire, l'ancien candidat La France insoumise à la présidentielle a assuré qu'il allait répondre à ses questions "dans la journée".

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