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"Nous devons prendre des mesures courageuses" : le gouvernement "assume" la hausse des taxes sur les carburants

"On ne peut pas à la fois regretter le départ de Nicolas Hulot et pester contre l'augmentation du prix du diesel", explique le ministre des Comptes publics dans une interview au "JDD".

Article rédigé par franceinfo
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Des pompes à essence à Paris, le 22 septembre 2014. (GREG LOOPING / HANS LUCAS / AFP)

Gérald Darmanin dans le JDD et sur Europe 1, Bruno Le Maire dans Le Parisien... Bercy lance une opération de communication, dimanche 28 octobre. Objectif : rassurer sur les mesures du gouvernement, alors que la grogne monte notamment contre la hausse du prix des carburants, due notamment à l'augmentation du prix du pétrole mais aussi à l'alourdissement des taxes sur le gazole et l'essence.

"Taxer la pollution plutôt que les travailleurs"

En augmentant la fiscalité sur les carburants, "nous choisissons de taxer la pollution et les produits nocifs plutôt que les travailleurs et l'entreprise", explique Gérald Darmanin dans le JDD. "Nous assumons une politique qui est conçue pour réduire le réchauffement climatique et les morts prématurés liés à la pollution de l'air et au atbagisme", poursuit le ministre des Comptes publics. 

On ne peut pas à la fois regretter le départ de Nicolas Hulot et pester contre l'augmentation du prix du diesel !

Gérald Darmanin, ministre des Comptes publics

dans le "JDD"

"On peut comprendre la colère des Français devant les difficultés de la vie quotidienne", a reconnu ensuite Gérald Darmanin sur Europe 1, avant de défendre "les mesures courageuses" du gouvernement, essentielles pour ne "pas être complice d'un scandale sanitaire". "Le diesel et les particules fines, c'est des milliers de morts par an, a-t-il expliqué. Nous ne devons pas défendre le diesel comme jadis dans ma région on a défendu les mines de charbon."

Pas de "retour en arrière", dit Bruno Le Maire

Son collègue de Bercy est sur la même ligne, dans les colonnes du Parisien. Il n'y aura pas de "retour en arrière", confirme Bruno Le Maire. Depuis le 1er janvier, les taxes sur le gazole ont augmenté de 7,60 centimes par litre au total, avec notamment la contribution climat énergie ("taxe carbone"). Pour l'essence, l'augmentation a été de 3,90 centimes par litre. Cette politique devrait être renforcée en 2019, avec des hausses de 6 centimes pour le diesel et 3 centimes pour l'essence, puis à nouveau jusqu'en 2022

Le ministre de l'Economie assure : "Nous ne changerons pas de cap". Quant au chèque carburant que certains voudraient voir arriver, pas question, dit le patron de Bercy. "C’est une solution à court terme qui contribuerait au réchauffement climatique !" Lui défend plutôt une extension de la prime à la conversion pour permettre à davantage de Français "d'avoir accès plus facilement à un véhicule propre".

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